Le candidat républicain à la Maison-blanche Donald Trump a suggéré mardi que les partisans des armes à feu pourraient agir pour empêcher sa concurrente démocrate Hillary Clinton de nommer des juges libéraux à la Cour suprême américaine, se retrouvant ainsi à nouveau sous le feu des critiques alors qu'il essayait justement de se tenir à l'écart de toute polémique.
Des propos jugés "dangereux". "Si elle est en mesure de choisir ses juges, il n'y aura rien à faire les gars. À moins que ceux qui soutiennent le deuxième amendement, peut-être que, je ne sais pas…", a déclaré l'homme d'affaires lors d'un meeting. Le deuxième amendement de la Constitution américaine garantit le droit de porter une arme. Certains des membres de l'assistance assis derrière Donald Trump ont grimacé quand le candidat a tenu ces propos, aussitôt dénoncés par l'équipe de campagne d'Hillary Clinton, qui les a qualifiés de "dangereux". "Une personne qui veut être président des États-Unis ne devrait d'aucune manière suggérer la violence".
"Un grand poids politique". Priée de dire ce que Donald Trump a voulu dire, l'équipe de campagne du magnat immobilier a dit qu'il avait encouragé les défenseurs du deuxième amendement à mobiliser les électeurs en sa faveur lors du scrutin du 8 novembre. "On appelle cela le pouvoir de l'unification. Les partisans du deuxième amendement sont animés d'un formidable esprit et sont très unis, ce qui leur donne un grand poids politique", a précisé l'équipe de campagne de Donald Trump.
Sa pire semaine de campagne. Ce dernier essaye de tourner la page de ce que nombre d'observateurs de la vie politique américaine ont qualifié de pire semaine de sa campagne. Celle-ci a surtout été marquée par une polémique avec les parents d'un soldat américain de confession musulmane tué dans la guerre en Irak mais aussi par de nouvelles critiques de dirigeants du parti républicain.