Les Etats-Unis se préparent à une nouvelle nuit d'émeutes après la mort de George Floyd. Cet Afro-américain de 46 ans est décédé lundi lors de son interpellation, après qu'un policier a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes, à Minnesota. Si l'agent a été inculpé pour homicide involontaire, la colère n'est pas redescendue. La flambée de violence s'est propagée à d'autres grandes villes du pays.
>> A LIRE AUSSI - Quatrième jour de manifestations à Minneapolis : "On a foutu le bordel en Amérique"
A Washington, des manifestants ont monté des barricades devant la Maison-Blanche. Ils brandissaient des panneaux où l'on pouvait lire "Arrêtez de nous tuer". A Denver et à New York, les habitants ont bravé le confinement et affronté les forces de l'ordre dont plusieurs véhicules ont été incendiés. Des affrontements ont également eu lieu à Dallas et une autoroute a été bloquée à Phoenix.
"Ce n'est pas une manifestation, ceci est le chaos"
A Atlanta, les manifestants ont mis le feu à des voitures de police et saccagé les locaux de la chaîne CNN. La maire de la ville, Keisha Lance Bottoms, elle même afro-américaine, émue aux larmes, a dénoncé ces violences même si elle soutient la cause des manifestants. "Je suis une mère de quatre enfants noirs. Quand je vois le meurtre de George Floyd j'ai mal comme une mère aurait mal", a-t-elle déclaré.
"Quand j'ai entendu qu'il y aurait des émeutes à Atlanta, j'ai fait ce qu'une maire aurait fait. J'ai appelé mon fils de 18 ans et je lui ai demandé 'où es-tu ?' Quand je vois ce qu'il s'est passé dans les rues d’Atlanta... Ce n'est pas une manifestation, ceci est le chaos. Même quand Martin Luther King a été assassiné, on a pas fait ça à notre ville."
A Minneapolis où tout à commencé, 1.700 soldats de la Garde nationale ont été appelés en renfort pour faire respecter le couvre-feu. C'est la première fois en 164 ans d'existence que la Garde nationale du Minnesota est ainsi pleinement mobilisée.