Les victimes travaillaient pour l'ONG Acted. 1:35
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Jihane Bergaoui, édité par Antoine Terrel
Myriam et Stella faisaient partie des six jeunes humanitaires français tués dimanche au Niger par des hommes armés. Pour Europe 1, deux de leurs proches, une cousine et un ancien collègue, racontent leur sens de l'engagement et leur générosité. 
TÉMOIGNAGE

Ils travaillaient sur un des terrains plus dangereux d'Afrique, pour venir en aide aux populations démunies. Dimanche, six jeunes humanitaires français travaillant pour l'ONG Acted ont été tués au Niger par des hommes armés, lors d'une excursion touristique. Alors que la France prépare le rapatriement des corps, ainsi que l'hommage qui pourrait être rendu à ces jeunes, des proches de deux des victimes, Myriam et Stella, ont accepté de témoigner au micro d'Europe 1, et racontent leur passion pour leur métier, ainsi que leur générosité. 

Originaire de Toulouse, Myriam avait rejoint Acted il y a deux ans, et avait été mutée au Niger il y a quelques mois, après des passages en Tunisie et au Tchad. "C'était vraiment une personne généreuse, qui ne regardait pas son temps, et toujours prête à aller aider", se souvient une de ses cousines. "On regarde les photos, et on a du mal a en trouver une où elle est sérieuse." Cette proche décrit également une Myriam "toujours souriante, accueillante, bienveillante et ouverte envers tout le monde". Et de conclure : "C'est le caractère qu'elle avait, et qui faisait qu'elle avait pris cet engagement pour aller aider les plus démunis. C'était ce qu'elle voulait faire."

"On n'arrive pas à expliquer la douleur qu'on ressent" 

Stella, elle, venait de Montpellier, et avait rejoint en 2020 Reach, un programme d'analyse de données humanitaires lancé par Acted et par son organisation sœur, Impact. Contacté par Europe 1, Eddy, un ancien collègue du temps où elle travaillait pour l'ONG Oxfam en Centrafrique, en 2019, dit avoir perdu "quelqu'un de fabuleux, qui a travaillé pour la communauté, pour aider les déplacés". 

L'engagement de Stella était, assure-t-il, un engagement "pur", et la jeune femme était "quelqu'un de passionné par ce quelle faisait, de courageuse, toujours à l'écoute, toujours avec le sourire". En tant qu'humanitaire, ajoute-t-il, "on travaille la peur au ventre, et on se dit parfois : 'Est-ce que je vais revenir ou pas ?'" 

"On se sent révolté, car c'est beaucoup de sacrifice. On laisse la famille, on voyage pour aller auprès de communautés qui sont dans le besoin. Et quand des choses comme ça arrivent, on n'arrive pas à comprendre pourquoi ça arrive à des gens comme elle. C'est très triste. On n'arrive pas à expliquer la douleur qu'on ressent", dit-il encore.