Face à la guerre en Ukraine l'Asie s'arme, Chine en tête

missile corée du nord
Un des missiles lancés par la Corée du Nord ces derniers jours. © ANTHONY WALLACE / AFP
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Sébastien Le Belzic, édité par Ugo Pascolo
Tandis que la guerre fait rage à l'ouest de la Russie, à l'autre bout du plus grand pays du monde, les voisins s'arment. La Chine a ainsi annoncé faire bondir son budget défense de 7,1%, tandis que la Corée du Nord a procédé à de nouveaux essais de missiles. De son côté, le Japon a voté en décembre denier le budget militaire le plus important de son histoire.

Les conséquences de l'invasion russe en Ukraine ne s'arrêtent pas au continent européen, loin de là. Preuve en est, la Chine a annoncé ce week-end une forte augmentation de son budget militaire. L'empire du milieu a annoncé une hausse de 7,1%, dotant ainsi son armée de 230 milliards de dollars. C'est la plus forte hausse en Chine depuis trois ans, alors que le pays cherche à rattraper les États-Unis.

Pékin tente de rattraper Washington

Et si Pékin dispose avec cette mesure du deuxième plus gros budget défense au monde, il est encore trois fois inférieur à celui de l'Oncle Sam. Alors la Chine a défini ses priorités : les missiles hypersoniques testés l’an dernier, la guerre de l’espace, la guerre du cyberespace, l’aviation avec des chasseurs furtifs et la marine (qui compte déjà plus de bâtiments que la flotte américaine).

Un mouvement d'armement dans toute l'Asie

Reste que la Chine n'est pas la seule puissance à rediriger d'importants crédits vers la Défense. De manière générale, l'Asie voit une nouvelle course à l'armement. À commencer par Taïwan, l'île revendiquée par Pékin, qui a annoncé vouloir doubler sa production de missiles. De son côté, le Japon a voté en décembre le budget militaire le plus important de son histoire, tandis que la Corée du Nord a une nouvelle fois effectuée plusieurs essais de missiles balistiques ces derniers jours. Sans oublier des tests de satellites pouvant servir à des fins militaires. Une démonstration de force de la part de Pyongyang qui intervient alors que sa voisine du Sud va élire son nouveau président mercredi. Une voisine qui héberge à sa frontière près de 30.000 soldats américains.