Face aux risques d'une guerre dans la région, l'aéroport de Beyrouth est pris d'assaut pour fuir le Liban

  • Copié
Inès Gil (correspondante d'Europe 1 au Liban) // Crédit photo : Anwar AMRO / AFP

Après la Suède et les États-Unis, la France appelle ses ressortissants à quitter le Liban. La perspective d'une guerre régionale entre l'Iran, le Hezbollah et Israël inquiètent les chancelleries. Mais comment quitter Beyrouth ? Quelle est la situation à l'aéroport ? La correspondante d'Europe 1 a rencontré des Français à la recherche du moindre vol vers Paris. 

Depuis les frappes israéliennes sur Beyrouth et Téhéran, de nombreux ressortissants étrangers ont décidé de quitter le Liban . Ce week-end, c'était au tour des Français. Ce dimanche, la France a appelé ses ressortissants à quitter le pays au plus vite. Si les chancelleries sont aussi alarmistes, c'est à cause de la particularité du Liban. 

Face à la forte demande, les prix des billets d'avion ont explosé

Ce pays de la côté méditerranéenne partage ses frontières avec Israël et la Syrie. Et en cas de guerre ouverte, les ressortissants occidentaux ne peuvent ni se rendre en Syrie , contrôlée par le régime de Bachar Al-Assad, ni en Israël , car la frontière est verrouillée et l'aéroport de Beyrouth, le seul du pays, pourrait être rapidement bombardé par l'armée israélienne, comme lors de la guerre de 2006.

 

La seule option serait alors de quitter le Liban en bateau. Un vrai casse-tête logistique. Alors les pays occidentaux préfèrent prendre les devants. Mais ce n'est pas aussi simple pour les voyageurs. Certains vols sont annulés, d'autres sont modifiés et certains doubles nationaux souhaitent pour le moment rester auprès de leur famille. C'est le cas d'Ali, un franco-libanais : "Justement, si jamais un conflit éclate, je vais rester aux côtés de mes parents. On verra après si on est évacué". 

Face à la forte demande, les prix des billets ont explosé. Certains voyageurs se posent la question de pourquoi n'y a-t-il pas de coordination avec les compagnies aériennes pour maintenir des prix décents et permettre aux personnes, dont les moyens sont limités, de fuir le Liban.