Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, avait été mis en garde par Barack Obama sur l'influence russe dans l'élection présidentielle, a révélé dimanche le Washington Post, faisant état d'un appel personnel de l'ex président américain.
Facebook, vecteur de "désinformation politique" ? "Neuf jours après que Mark Zuckerberg avait jugé 'folle' l'idée que des fausses nouvelles diffusées sur son réseau social aient pu jouer un rôle clé dans les élections américaines, le président Barack Obama a pris à part le jeune milliardaire de la high-tech pour tirer, ce qu'il souhaitait être, un signal d'alarme", écrit le quotidien américain.
"Dans une pièce privée en marge d'une réunion de dirigeants du monde à Lima, au Pérou, deux mois avant l'investiture de Donald Trump, Barack Obama a personnellement appelé le patron de Facebook à prendre au sérieux la menace des fausses nouvelles et la désinformation politique", détaille le journal. "Si Facebook et le gouvernement ne s'attaquent pas à la menace, aurait alors prévenu Obama, cela ne pourrait qu'empirer lors de la course à la présidence suivante", selon la même source.
De fausses nouvelles peu courantes. Si Mark Zuckerberg a reconnu que les fausses nouvelles posaient problème, il aurait répondu au président que ces messages n'étaient pas courant sur Facebook tout en soulignant qu'il n'était pas facile d'y remédier, ajoute le Washington Post, citant une source mise en courant de l'échange entre les deux hommes ayant requis l'anonymat.
Une influence russe dans l'élection américaine à travers Facebook. Cette conversation est révélée alors que le groupe a indiqué il y a quelques semaines que des centaines de faux comptes, probablement activés depuis la Russie, avaient été utilisés pour acheter des espaces publicitaires afin de nourrir les tensions politiques aux États-Unis avant et après l'élection présidentielle.
Et jeudi, Facebook avait finalement accepté de fournir au Congrès américain le contenu des messages qui auraient été financés par la Russie pour influencer l'élection présidentielle de 2016. Selon le Washington Post, des hackers liés aux services secrets de l'armée russe (GRU) auraient commencé à créer de faux comptes Facebook en juin 2016.