Climat : les pays riches sous le feu des critiques après avoir abattu leurs cartes

© MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP , modifié à
Les pays riches ont finalement dévoilé leur proposition lors de la conférence sur le climat de l'ONU à Bakou, en offrant 250 milliards de dollars par an pour soutenir l'action climatique dans les pays en développement. Cependant, ce projet d'accord a été jugé "inacceptable" par les pays africains et largement critiqué par les ONG.

Les pays riches ont enfin abattu leurs cartes à la conférence sur le climat de l'ONU à Bakou en proposant 250 milliards de dollars par an pour l'action climatique dans les pays en développement, selon un projet d'accord jugé "inacceptable" par les pays africains et fustigé par les ONG. Ce montant, à atteindre d'ici 2035, reste bien en deçà des demandes des pays en développement, qui réclament entre 500 et 1.300 milliards de dollars par an pour les aider à sortir des énergies fossiles et s'adapter au réchauffement climatique.

Un projet d'accord sous tensions : sources de financement et objectif financier jugés insuffisants

Le projet d'accord propose que les 250 milliards annuels proviennent d'une grande variété de sources, tant publiques que privées, bilatérales et multilatérales, avec des allusions aux taxes mondiales sur les plus riches, l'aviation ou le transport maritime, des propositions encore loin d'être actées. Toutefois, ce chiffrage reste bien inférieur à l’objectif ambitieux de 1.300 milliards de dollars par an, que les pays en développement espèrent lever d’ici 2035, incluant les contributions des pays riches.

La gestion de la conférence et les divergences géopolitiques exacerbent les tensions

La COP29, accueillie par l'Azerbaïdjan, est officiellement entrée en prolongations vendredi soir, au 12e jour de négociations. Des critiques sévères ont été émises concernant l’organisation de la conférence, jugée chaotique par plusieurs négociateurs, notamment en raison de l’inexpérience des Azerbaïdjanais pour gérer des négociations aussi complexes. Par ailleurs, des tensions géopolitiques se sont intensifiées avec des attaques du président azerbaïdjanais contre la France, ainsi qu’un bras de fer sur les énergies fossiles, où l’Union européenne cherche à obtenir des engagements plus ambitieux, tandis que les producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite résistent.