La ministre allemande de l'Environnement Barbara Hendricks a fait part mardi de son "regret" et sa "déception" après l'annonce du report à 2018 de la fermeture de la centrale de Fessenheim, doyenne des réacteurs nucléaires français. "Evidemment je suis très déçue", a commenté la membre du gouvernement d'Angela Merkel. "Je me suis adressée moi-même à plusieurs reprises à ma collègue française, pour plaider pour un arrêt le plus rapide possible de cette vieille centrale", a poursuivi la ministre sociale-démocrate, "je m'attendais à ce que le réacteur soit retiré du réseau en 2017 comme annoncé".
Le sort de Fessenheim lié à celui de Flamanville. Fessenheim cessera en effet son activité "quand Flamanville ouvrira", alors que la mise en service du réacteur nucléaire EPR (réacteur nucléaire de troisième génération) dans la Manche a été reportée à fin 2018, a expliqué Ségolène Royal. "Il y a l'application de la loi, c'est assez simple maintenant puisque effectivement, il y a un plafonnement de la production d'énergie nucléaire", a relevé la ministre, en marge d'une visite à Strasbourg. "Ce qui veut dire que quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc, Flamanville va ouvrir d'ici à 2018. Et donc en effet, Fessenheim devra fermer", a-t-elle admis. La semaine dernière, EDF avait repoussé au quatrième trimestre 2018 le démarrage de l'EPR de Flamanville, alors que plusieurs anomalies techniques ont été révélées ces derniers mois.