Séoul et Washington ont mis fin jeudi à leurs exercices militaires annuels dans un contexte de fortes tensions après le dernier tir nord-coréen d'un missile qui a survolé le Japon, a annoncé jeudi le ministère sud-coréen de la Défense. Des dizaines de milliers de soldats sud-coréens et américains ont pris part aux manœuvres dites "Ulchi Freedom Guardian (UFG)". Largement fondées sur des simulations par ordinateur, celles-ci se sont déroulées en Corée du Sud et ont duré près de deux semaines.
Contexte tendu. Ces exercices annuels sont vus par Pyongyang comme la répétition provocante de l'invasion de son territoire. Chaque année, il brandit la menace de représailles militaires. Les manœuvres UFG ont démarré en pleine guerre rhétorique entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, avec la menace proférée par le président américain Donald Trump de déchaîner le "feu et la colère" sur Pyongyang. La Corée du Nord a répliqué en menaçant de tirer une salve de quatre missiles sur le territoire américain de Guam, dans le Pacifique, avant de sembler faire machine arrière.
Pyongyang a cependant tiré mardi un missile qui a survolé le nord du Japon, son dirigeant Kim Jong-Un prévenant qu'il ne s'agissait que d'un "lever de rideau" avant des "contre-mesures résolues" face aux manœuvres militaires UFG. En réponse, des bombardiers lourds et des chasseurs furtifs de l'armée américaine ont participé jeudi en Corée du Sud à un exercice à munitions réelles, démonstration de force face à Pyongyang.
Démonstration de force. "Les armées de l'air sud-coréenne et américaine ont mené un exercice d'interdiction de l'espace aérien destiné à affronter avec fermeté les tirs répétés de missiles balistique par la Corée du Nord et le développement de ses armes nucléaires", a déclaré l'armée de l'air sud-coréenne dans un communiqué. Un porte-parole de l'armée de l'air sud-coréenne a précisé que cet exercice n'avait rien à voir avec les manœuvres UFG.