Le taux de soufre dans le carburant marin sera limité à 0,5% dès 2020, a décidé jeudi l'Organisation maritime internationale, qui veut réduire l'impact sanitaire et environnemental du transport par bateau.
3.500 fois plus de soufre que dans le diesel. Le plafond mondial de la teneur en soufre du fioul sera de 0,5% à partir du 1er janvier 2020, contre 3,5% actuellement, selon une décision publiée sur son compte Twitter par l'IMO, qui se réunit toute la semaine à Londres. Par cette décision, l'Organisation, émanation des Nations Unies, cherche à limiter les émissions hautement toxiques de dioxyde de soufre par l'industrie du transport maritime. Le taux de souffre contenu dans le carburant marin est en effet 3.500 fois supérieur aux normes appliquées aux véhicules diesel. Un porte-conteneur polluerait ainsi autant que 50 millions de voitures.
Un impact sanitaire dans les régions littorales. "Le dioxyde de soufre est connu pour son impact sanitaire (maladies respiratoires, bronchites, irritation de la gorge) et environnemental (pluies acides) important", a indiqué en début de semaine France Nature Environnement dans un communiqué. Les communautés littorales de pays en voie de développement, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud sont les plus touchées mais les pays d'autres régions ne seraient pas épargnés, selon une étude. Ainsi, l'adoption d'une limite des émissions de soufre dès 2020 devrait éviter une cinquantaine de morts par an en France, et 1.240 morts par an en Europe.
Pluies acides. Le carburant marin a longtemps été utilisé en Europe, notamment dans des centrales électriques. Mais les pluies acides, chargées de soufre, ont poussé les autorités à interdire ce fioul, rappelle Le Monde. Aujourd'hui, l'industrie maritime est la dernière aujourd'hui à encore l'utiliser.