La police fédérale américaine a reconnu vendredi ne pas avoir pris les mesures qui s'imposaient après avoir été avertie en janvier de la dangerosité potentielle de Nikolas Cruz, l'homme qui a tué mercredi 17 personnes dans un lycée de Floride. Le FBI a précisé avoir reçu un appel d'un proche de Nikolas Cruz, qui a décrit le comportement déviant du jeune homme de 19 ans et son intention de tuer des personnes, y compris dans un établissement scolaire.
"La procédure n'a pas été respectée". Cette information "aurait dû être traitée comme une menace potentielle" et "aurait dû être communiquée au bureau du FBI de Miami, qui se serait chargé des investigations nécessaires", a ajouté le FBI dans un communiqué. À l'inverse, il n'y a pas eu de remontée de l'information donc pas d'enquête menée, a admis la police fédérale. En bref, "la procédure en vigueur n'a pas été respectée", a-t-elle résumé.
Des messages menaçants sur les réseaux sociaux. L'informateur, qui n'a pas été identifié, a également livré au téléphone des détails sur le fait que Nikolas Cruz était armé et qu'il publiait des messages menaçants sur les réseaux sociaux. Dans une déclaration jointe au communiqué, le directeur du FBI Christopher Wray s'engage à "aller au fond du problème" et se dit prêt à revoir les procédures en place. Interpellé peu après sa fusillade, Nikolas Cruz a été écroué. Il est poursuivi pour 17 meurtres avec préméditation.