Le nombre de Nord-Coréens qui ont fait défection a fortement diminué cette année en raison d'un renforcement des contrôles du côté nord-coréen de la frontière avec la Chine, affirment mercredi des responsables sud-coréens.
Moins de 600 Nord-Coréens sont passés au sud. La zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées est un des lieux les plus fortifiés au monde, et l'écrasante majorité des Nord-Coréens voulant passer au Sud le font en allant d'abord par la Chine - où ils risquent d'être renvoyés chez eux s'ils sont arrêtés - et en transitant par un pays tiers. De janvier à juin, 593 Nord-Coréens sont entrés en Corée du Sud, un chiffre en baisse de 20,8% sur un an, selon des statistiques compilées par le ministère sud-coréen de l'Unification. La très grande majorité (85%) sont encore des femmes. Il est plus difficile pour les hommes de fuir car leur absence de leur lieu de travail est plus vite repérée. "Un contrôle plus étroit de la population et une surveillance plus forte des frontières ont augmenté le risque pour les personnes envisageant une défection", a déclaré un responsable du ministère.
Surveillance accrue. L'Institut coréen pour l'unification nationale, financé par Séoul, affirme dans un rapport que le Nord a renforcé la surveillance de ses frontières et installé des clôtures électrifiées le long du fleuve Tumen qui marque la démarcation avec la Chine. Au total, depuis la fin de la Guerre de Corée (1950-1953), 30.805 Nord-Coréens ont fui la pauvreté et la répression pour s'établir dans le Sud, la plupart pendant la famine des années 1990.