La police québécoise a annoncé avoir retrouvé vendredi le corps de l'un des cinq Français disparus depuis mardi dans une excursion, dans le nord du Québec. La victime n'a, pour le moment, pas été identifiée.
Le corps d'un des cinq motoneigistes français portés disparus depuis mardi soir lors d'une excursion dans le nord du Québec a été repêché non loin du lieu de l'accident, a annoncé vendredi la police.
"Il a été retrouvé à plus de deux kilomètres des points initiaux de recherche dans la rivière Grande décharge", à l'embouchure du lac Saint-Jean où s'est produit l'accident, a déclaré à la presse Hugues Beaulieu, porte-parole de la Sûreté du Québec. "Nous ne pouvons pour le moment identifier la victime".
Des Français de l'Est de la France
Le corps a été découvert à plus de deux kilomètres de l'endroit où six motoneiges ont été localisées, dont quatre jeudi, selon lui. Le groupe était composé de huit touristes originaires de l'Est de la France, dont trois ont survécu à des blessures légères et un choc nerveux. Indemnes physiquement mais "choqués moralement", ils ont quitté Montréal jeudi soir et étaient attendus chez eux vendredi, selon le consulat général de France au Québec.
Leur guide, un Montréalais de 42 ans, est mort mercredi des suites de ses blessures. Selon les derniers recoupements des médias locaux, il avait fait machine arrière mardi soir pour venir aider les trois touristes rescapés, restés en arrière du groupe. L'un d'eux était tombé à l'eau avant d'être récupéré par les deux autres motoneigistes.
Le groupe s'est dirigé vers une zone "hors piste"
Le guide serait ensuite reparti pour rattraper le groupe de tête des cinq motoneigistes, avant de tomber à son tour dans l'eau où il a été récupéré par les pompiers.
"S'il n'était pas retourné, il s'en serait sorti avec les trois autres. Mais un guide ne laissera pas son monde aller", a témoigné pour le Journal de Québec Charles Tremblay, propriétaire d'une épicerie où se sont réfugiés les trois survivants, avant de donner l'alerte.
Pour une raison encore indéterminée - sans doute pour emprunter un raccourci vers leur destination finale selon des spécialistes - le groupe avait bifurqué du sentier balisé pour s'aventurer vers une zone "hors piste" réputée dangereuse. Situé à l'embouchure d'une rivière, à l'est de ce grand lac à 200 km au nord de Québec, ce secteur gèle moins ou pas du tout en raison des courants.
Comme la veille, une trentaine de policiers, dont une douzaine de plongeurs, appuyés par d'importants moyens comme des hélicoptères, des drones ou des embarcations équipées de sonars, devaient écumer toute la journée de vendredi la zone où s'est produit le drame.