Le G7 d'Elmau en Allemagne était une des étapes clés avant la COP 21, la réunion internationale sur le climat qui doit se tenir à Paris en décembre 2015. Et le président François Hollande a dit lundi sa satisfaction à l'issue du sommet : "Nous avons atteint les objectifs que j'[y] avais placés", a-t-il déclaré. Pourtant, il avait eu du mal à convaincre ses homologues de l'importance du dossier. "Je voulais un message fort", a-t-il ajouté, détaillant les trois points sur lesquels les sept premières puissances mondiales ont travaillé.
Dans un premier temps, le chef de l'Etat s'est félicité des engagements de réduction d'émission des gaz à effet de serre parmi "les plus élevés", pris par les pays membres du G7.
Les gros sous au centre de la COP21. François Hollande a également évoqué les financements qui doivent être mis en place pour assurer aux pays une aide afin de tenir leurs engagements sur le climat. "La conférence [de décembre] se jouera sur la question des financements", a insisté François Hollande, qui a réaffirmé la participation financière des pays du G7 au "fonds vert" pour le climat, d'un montant total de 100 milliards de dollars d'ici 2020. "S'il n'y pas de crédibilité, de visibilité et de clarté" sur la question des financements, a-t-il ajouté, "un certain nombre de pays diront qu'ils n'ont pas la garantie d'un financement suffisant" et s'abstiendront d'efforts lors de la COP 21. "Voilà pourquoi il était important que le G7 réaffirme le montant et le moyen de trouver les finances" pour le climat, a-t-il indiqué.
L'Afrique doit "sauter une étape". Le président français a également acté la mise en place de deux mécanismes : un système d'alerte "non pas pour empêcher la catastrophe mais pour que les conséquences humaines et matérielles puissent être prévenues" ; une initiative sur les énergies renouvelables en Afrique, qui permettra à des pays du continent de "sauter une étape et d'aller directement aux énergies renouvelables sans passer par la case 'fossile'".