"C’est une réponse inappropriée à un acte inacceptable". Gérard Longuet, invité d’Europe 1 samedi, a réagi aux frappes américaines contre le régime syrien après l’attaque chimique contre une ville rebelle. "Ça ne règle aucun problème. Détruire le régime de Damas, c’est favoriser le développement de l’émirat islamique ", estime le sénateur.
"Il y avait un accord, il faut le respecter". "Les Américains ont décidé [d’agir] seuls. En le faisant, ils rappelaient qu’ils ont été, avec les Russes, a l’origine du premier contrôle des armes chimiques en Syrie, qui a eu un résultat positif. Ce contrôle a calmé le jeu, à quelques exceptions redoutables et regrettables depuis quatre ans. Manifestement Damas, ou l’armée de Damas – c’est un peu compliqué –, voulait reprendre de l’initiative. Les Américains ont voulu leur rappeler qu’il y avait un accord et qu’il faut le respecter", développe Gérard Longuet.
"Le chemin du dialogue". Dénonçant une opération "risquée", le responsable veut toutefois pointer "un élément positif". "Il ne vous a pas échappé que les Russes ont demandé la saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies. C’est donc un retour à la maison-mère que les Russes évacuaient systématiquement".
"On peut espérer que les grandes nations vont reprendre le chemin du dialogue sans lequel il n’y a pas de solutions en Syrie", veut croire Gérard Longuet. "La Russie revient dans le jeu, personnellement je pense que c’est prometteur".