Fukushima : Tepco va construire un "mur de glace" pour stopper l'eau contaminée

Le "mur de glace" devrait accélérer la décontamination du site de Fukushima © RIE ISHII/AFP
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avec AFP , modifié à

La compagnie gérante de Fukushima a annoncé jeudi avoir commencé à geler une enceinte souterraine en construction autour des réacteurs, afin de stopper la contamination radioactive.

Tepco, la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé jeudi avoir commencé dans la matinée à geler une enceinte souterraine en construction autour des réacteurs afin de stopper les flux d'eau et la contamination radioactive.

Accélérer la décontamination. "Nous avons entrepris cette opération à 11h20 (02h20 GMT)", a expliqué Tokyo Electric Power (Tepco) qui avait reçu mercredi de la part de l'Autorité de régulation nucléaire la permission de débuter cette opération délicate. Elle doit permettre d'éviter que les eaux provenant de la montagne ne pénètrent dans les sous-sols de la centrale, générant ainsi des quantités massives de liquide souillé qu'il faut ensuite pomper pour la décontaminer et stocker. En évitant que l'eau n'entre en continu dans les installations et ne file en partie dans l'océan voisin, Tepco espère faire avancer plus rapidement les travaux de décontamination.

Huit mois nécessaires. Les travaux pour ce "mur de glace" ont débuté en 2014 et entrent désormais dans la phase cruciale. Il s'agit d'implanter une rangée de tuyaux à la verticale dans le sol tout autour des bâtiments des quatre réacteurs les plus abîmés (sur une longueur de 1,5 kilomètre) et d'y injecter ensuite un liquide réfrigérant censé geler le sol alentour pour constituer cette enceinte infranchissable. Il faudra huit mois environ pour que le sol soit complètement gelé, selon Tepco qui promet de "surveiller le niveau de l'eau alentour", mais d'aucuns mettent en garde contre le risque de voir surgir autour de la centrale des débordements de liquide stoppé par le mur souterrain.

Le problème de l'eau contaminée entrave depuis le départ les avancées sur le site Fukushima-daiichi, mis en péril le 11 mars 2011 par un tsunami gigantesque dû à un violent séisme au large du nord-est de l'archipel.