Le président américain Barack Obama, qui a initié fin 2014 le rapprochement historique avec La Havane, n'enverra pas de délégation officielle aux funérailles de l'ex-président cubain Fidel Castro, a annoncé mardi son porte-parole.
Deux représentants présents malgré tout. "Le président a décidé de ne pas envoyer de délégation présidentielle", a déclaré Josh Earnest, tout en précisant que Ben Rhodes, conseiller d'Obama qui fut en première ligne dans les négociations secrètes avec La Havane, ainsi que Jeffrey DeLaurentis, à la tête de la nouvelle ambassade des Etats-Unis dans la capitale cubaine, seraient présents. Interrogé sur ce choix alambiqué - les deux hommes représenteront les États-Unis mais ne constitueront pas une "délégation présidentielle" au sens strict -, Josh Earnest a évoqué les relations "compliquées" entre les deux pays, citant en particulier les inquiétudes de Washington concernant les droits de l'homme sur l'île.
"Montrer notre engagement (...) tout en reconnaissant les divergences". "Nous pensons que c'était la bonne façon pour les États-Unis de montrer notre engagement envers une relation tournée vers l'avenir avec le peuple cubain (...) tout en reconnaissant les divergences qui persistent entre nos deux pays", a-t-il expliqué. Une cérémonie est prévue mardi soir sur la place de la Révolution, au centre de la capitale cubaine. Les funérailles dimanche à Santiago de Cuba, dans l'est du pays, devraient accueillir un groupe d'invités plus restreint. L'exécutif américain avait annoncé dès lundi que ni le président ni le vice-président américains ne se rendraient aux funérailles du père de la Révolution cubaine.