Le chauffeur d'une camionnette a fauché des cyclistes mardi dans le sud de Manhattan, faisant huit morts et au moins onze blessés dans un acte qualifié de terrorisme par les autorités. C'est la première fois depuis le 11 septembre 2001 qu'un attentat fait des morts à New York.
Les informations à retenir :
- Un homme a fauché des cyclistes, mardi après-midi dans le sud de Manhattan, faisant huit morts et plus d'une dizaine de blessés
- Le suspect a été arrêté par la police new-yorkaise
- "Sur la base des informations immédiatement disponibles, c'était un acte de terrorisme", a déclaré le maire de la ville
#LES FAITS
Les faits se sont passés juste après 15 heures locales (20h heure française) sur la grande artère de Houston Street, où se pressaient beaucoup de passants en cette journée ensoleillée où beaucoup s'apprêtaient à fêter Halloween. La camionnette, qui avait été louée auprès du loueur Home Depot, a d'abord emprunté la piste cyclable sur près d'un kilomètre, renversant plusieurs cyclistes, avant d'entrer dans un bus de ramassage scolaire et d'être obligée de s'arrêter, a expliqué le chef de la police, James O'Neill.
Le chauffeur, un homme de 29 ans dont l'identité n'a pas été révélée, est alors sorti de son véhicule de location, armé d'un fusil à air comprimé et d'un fusil de paint-ball. C'est à ce moment là que les policiers lui ont tiré dessus et l'ont appréhendé. L'homme a été touché à l'abdomen et a dû être hospitalisé, sans qu'on sache la gravité de son état, a précisé O'Neill.
© Kun TIAN, Thomas SAINT-CRICQ / AFP
#LE BILAN
Le bilan donné par le maire de New York Bill de Blasio fait état de huit morts. Selon les pompiers, onze personnes ont été blessées et hospitalisées, dans un état "grave" mais sans que le pronostic vital soit engagé. "Nos pensées et nos prières vont à ceux touchés" par cet attentat, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders.
#L'ENQUÊTE
"Sur la base des informations immédiatement disponibles, c'était un acte de terrorisme", a déclaré le maire démocrate Bill de Blasio lors d'une conférence de presse sur les lieux de l'attaque, en présence du chef de la police new-yorkaise et du gouverneur de l'État de New York. "C'est une journée très difficile pour New York", a-t-il ajouté, en demandant aux habitants d'être plus vigilants que d'habitude et de signaler toute anomalie. Le FBI a été chargé de l'enquête en collaboration avec le département de la police de New York.
#LES RÉACTIONS
Donald Trump a qualifié l'homme de "personne très malade et déséquilibrée" sur Twitter. "Les forces de l'ordre suivent cela de près : PAS AUX USA", a encore écrit le président des États-Unis, lui-même natif de New York. "Nous ne devons pas permettre à l'EI de revenir ou entrer dans notre pays après les avoirs vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez !", a-t-il ajouté, alors que les autorités new-yorkaises n'ont pour l'heure pas lié l'attentat à une organisation quelconque.
In NYC, looks like another attack by a very sick and deranged person. Law enforcement is following this closely. NOT IN THE U.S.A.!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 31 octobre 2017
We must not allow ISIS to return, or enter, our country after defeating them in the Middle East and elsewhere. Enough!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 31 octobre 2017
Emmanuel Macron, toujours sur Twitter, a pour sa part exprimé sa "solidarité" avec les États-Unis, assurant que "notre combat pour la liberté nous unit plus que jamais". "J'exprime l'émotion et la solidarité de la France à New York et aux États-Unis", a déclaré le chef de l'État.
J'exprime l'émotion et la solidarité de la France à New York et aux États-Unis. Notre combat pour la liberté nous unit plus que jamais.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 31 octobre 2017
La dernière alerte de ce type à New York remonte au 18 mai dernier, lorsqu'un ancien militaire avait lancé sa voiture à toute allure sur le trottoir à Times Square, tuant une jeune femme et blessant 22 autres personnes. Times Square, haut lieu touristique qui avait déjà été visé par un attentat avorté en 2010, est étroitement surveillé par la police depuis les attentats du 11 septembre 2001. Après l'incident impliquant l'ancien militaire, l'enquête avait montré que l'homme souffrait de troubles mentaux. La dernière attaque djihadiste à New York date quant à elle du 17 septembre 2016, lorsqu'un jeune Américain d'origine afghane avait posé deux bombes dans le quartier huppé de Chelsea. Une seule avait explosé, faisant une trentaine de blessés légers.