Cette brève réouverture vise à répondre au besoin de la communauté universitaire de retourner physiquement dans le bâtiment et fait suite aux conseils des psychologues de retourner rapidement sur les lieux du drame. C'est une "étape très importante du processus de guérison", a salué la doyenne de la faculté Eva Leheckova.
La faculté des arts de l'université Charles de Prague a rouvert ses portes dimanche le temps d'une journée visant à apaiser la communauté universitaire sous le choc, un mois après le meurtre de 14 personnes dans cet établissement. C'est une "étape très importante du processus de guérison", a salué la doyenne de la faculté Eva Leheckova.
Cette brève réouverture vise à répondre au besoin de la communauté universitaire de retourner physiquement dans le bâtiment et fait suite aux conseils des psychologues de retourner rapidement sur les lieux du drame. L'établissement "est plutôt calme depuis un mois et nous attendons avec impatience le retour de l'animation habituelle", a déclaré Eva Leheckova à des journalistes. Des conférences, des échanges de livres et des performances artistiques sont prévues dimanche, a expliqué le vice-doyen Martin Pehal.
Des fusillades extrêmement rares en République Tchèque
Les premiers cours reprendront le 19 février, même si le quatrième étage, où s'est produite la fusillade, restera fermé dans l'immédiat, a précisé Eva Leheckova. Fin décembre, la faculté avait annoncé qu'elle resterait fermée au moins jusqu'à fin janvier. Le 21 décembre, un étudiant de 24 ans avait ouvert le feu dans les locaux de la faculté, tuant 14 personnes, avant de se suicider . 24 autres personnes avaient été blessées.
À l'approche de Noël, l'attentat avait secoué la République tchèque , pays de 10,8 millions d'habitants membre de l'Union européenne et de l'Otan, où les fusillades de ce genre sont extrêmement rares. Selon la police, l'assaillant avait tué aussi deux personnes choisies au hasard dans la banlieue de Prague le 15 décembre, un jeune père et sa fille de deux mois. Le jour de la fusillade, le meurtrier avait d'abord assassiné son père, dans la maison où tous deux vivaient. Ses motivations n'ont pas encore été élucidées.