Fusillade d'Utrecht : le suspect va comparaître pour homicides "terroristes"

Trois personnes sont mortes dans la fusillade. © Robin van Lonkhuijsen / ANP / AFP
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avec AFP

Gokmen Tanis, né en Turquie, doit comparaître vendredi devant un juge d'instruction pour "meurtre multiple ou homicide à des fins terroristes, tentative d'assassinat et menaces à des fins terroristes".

Le suspect arrêté après la fusillade qui a fait trois morts lundi dans un tramway à Utrecht aux Pays-Bas va comparaître vendredi pour homicides à des fins "terroristes", a annoncé jeudi le ministère public.

"Le suspect de 37 ans de la tuerie du 18 mars sur la place du 24 octobre à Utrecht comparaîtra demain (vendredi) devant un juge d'instruction" pour "meurtre multiple ou homicide à des fins terroristes, tentative d'assassinat et menaces à des fins terroristes", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Un suspect déjà connu de la justice 

La fusillade à Utrecht a fait trois morts et sept blessés dont trois grièvement, selon le dernier bilan. Les personnes décédées sont une femme de 19 ans et deux hommes de 28 et 49 ans, tous originaires de la province d'Utrecht. Gokmen Tanis, né en Turquie, déjà connu de la justice néerlandaise pour des faits de vol et de viol, a été arrêté lundi à l'issue d'une chasse à l'homme de huit heures. Une arme à feu a été saisie lors de son interpellation.

L'enquête, encore en cours, doit déterminer si "l'accusé a agi uniquement pour un motif terroriste ou si ses actes étaient fondés sur des problèmes personnels associés à des idées radicalisées", a précisé le parquet. Des témoins de la tuerie dans le tramway ont rapporté que le tireur avait pris pour cible une femme et des personnes tentant de l'aider.

Un deuxième homme toujours interrogé 

Le ministère public et la police locale avaient déjà indiqué mardi que le "motif terroriste (était) pris en compte sérieusement" dans l'enquête. Ils ont expliqué se baser notamment sur une lettre retrouvée dans la voiture utilisée pour sa fuite par Gokmen Tanis.

Les interrogatoires d'un deuxième suspect, un homme de 40 ans arrêté mardi, se poursuivaient par ailleurs, "pour déterminer s'il a pu jouer un rôle de soutien en dehors de la fusillade", a indiqué le ministère public.