Après les fusillades à El Paso et Dayton, ce week-end, qui ont fait 29 morts, Donald Trump a pris la parole lundi à la Maison-Blanche lors d'une rapide allocution. Le président américain, critiqué pour avoir assisté à un mariage entre les deux tueries, a qualifié lundi ces fusillades de "crimes contre l'humanité". Il a estimé par ailleurs que le pays se devait de condamner l'idéologie du suprémacisme blanc, suspectée d'être à l'oeuvre dans l'un des deux drames.
Une loi pour les auteurs de fusillades demandée
"Notre nation doit condamner d'une seule voix la racisme, le sectarisme, et le suprémacisme blanc", a déclaré Donald Trump. Samedi, un homme blanc a tué samedi 20 personnes dans un hypermarché d'El Paso, ville texane à forte majorité hispanique. Un autre tireur, aux mobiles pour l'instant inconnus, a fait neuf morts dimanche dans l'Etat de l'Ohio.
Le président américain, que certains élus accusent de fournir le terreau idéologique à ces "tueries de masse", a appelé à l'exécution "rapide" des auteurs de fusillades, sachant que le tueur de Dayton, âgé de 24 ans, a été abattu par la police. "J'ordonne également au ministère de la Justice de proposer une loi garantissant que ceux qui commettent des crimes motivés par la haine et des tueries de masse soient passibles de la peine de mort et que cette peine capitale soit appliquée rapidement, avec détermination et sans des années de délai inutile", a-t-il clamé.
Internet, les jeux vidéo et les médias pointés du doigt
Le président américain a ensuite dénoncé "l'idéalisation de la violence" aux États-Unis. Selon lui, Internet a radicalisé des "esprits perturbés", qui passeraient ensuite à l'action en perpétrant des meurtres. "Nous devons arrêter l'idéalisation de la violence dans notre société", a-t-il déclaré, estimant qu'il était "trop facile aujourd'hui pour les jeunes en difficulté de s'entourer d'une culture célébrant la violence", notamment à travers des jeux vidéo selon lui "atroces et sinistres".
Un peu plus tôt dans la journée, il avait évoqué dans un tweet la responsabilité des médias dans "la colère et la rage" ambiantes aux États-Unis. "La couverture médiatique doit commencer à être juste, équilibrée et impartiale, sinon ces problèmes affreux ne vont qu'empirer", avait-il écrit.
Vers un plus strict encadrement des armes ?
Dans ces tweets, Donald Trump s'est aussi prononcé pour un renforcement du contrôle des armes aux États-Unis, aujourd'hui bien moins strict que dans d'autres pays. "Les républicains et les démocrates doivent se rassembler et obtenir des vérifications d'antécédents robustes, peut-être en couplant cette loi à une réforme migratoire désespérément nécessaire", a-t-il plaidé. Lors de son allocution devant les journalistes, il n'a en revanche pas évoqué de mesure concrète.