Sept Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés lundi dans le bombardement par Israël d'un tunnel reliant la bande de Gaza à Israël, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement contrôlant l'enclave palestinienne. Parmi les victimes, deux faisaient partie de la branche armée du Hamas, a confirmé le groupe, tandis que les cinq autres sont des membres présumés du Djihad islamique, un groupe radical allié du Hamas.
Un tunnel depuis Gaza explosé. Plus tôt, un porte-parole de l'armée israélienne avait annoncé qu'un "tunnel terroriste" qui menait dans le sud d'Israël depuis la zone gazaouie de Khan Younes avait été explosé par Israël. Il avait précisé ne pas pouvoir confirmer s'il s'agissait d'un tunnel du Hamas mais affirmé qu'il tenait le mouvement islamiste pour "responsable" de sa construction. L'armée ne tient pas à "une escalade" mais "est prête à un éventail de scénarios", avait précisé le porte-parole.
Des tunnels logistiques. En avril 2016, l'armée israélienne avait dit avoir détruit un tunnel similaire d'infiltration en territoire israélien. Il s'agissait alors du premier incident du genre depuis la guerre dévastatrice de l'été 2014, lors de laquelle le Hamas avait eu recours aux tunnels pour mener des attaques en Israël. À l'époque, Israël avait justifié son opération militaire contre la bande de Gaza par la volonté de faire cesser les tirs de roquette sur son territoire mais aussi de détruire ces tunnels creusés sous l'enclave palestinienne. L'opération israélienne avait fait 2.251 morts côté palestinien selon l'ONU, et 74 morts côté israélien. D'autres tunnels sont par ailleurs utilisés dans Gaza à des fins de contrebande avec l'Egypte. L'enclave est soumise depuis une décennie à un vigoureux blocus israélien.