Le Parlement britannique a approuvé lundi soir la loi autorisant le gouvernement à déclencher le Brexit, après le vote des députés plus tôt dans la journée. Ce vote laisse désormais les mains libres au gouvernement conservateur de Theresa May pour lancer la procédure de divorce d'avec l'Union européenne avant la fin du mois de mars, date butoir qu'elle s'est fixée.
Les Lords ont le dernier mot. Les députés ont rejeté par 335 voix contre 287 le premier amendement des Lords visant à protéger les trois millions de citoyens européens vivant au Royaume-Uni. Ils ont fait de même pour l'autre amendement qui conférait le dernier mot au parlement sur l'accord final avec Bruxelles, 331 votant contre tandis que 286 votaient en sa faveur. La chambre des Lords a ensuite pris acte du refus par la chambre des Communes de ses deux amendements et a voté contre les deux modifications en deuxième lecture, entérinant ainsi le texte.
Procédure enclenchée à la fin du mois. Cette approbation intervient quelques heures après l'annonce par la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon qu'elle allait demander un nouveau référendum d'indépendance, faisant planer une menace d'éclatement du Royaume-Uni. Si le déclenchement du Brexit n'a jamais été aussi proche, pouvant théoriquement avoir lieu dès mardi, cette nouvelle fracassante a conduit les services de Theresa May à faire savoir qu'il interviendrait à la fin du mois.
Sommet avec l'UE en avril. Une fois activé l'article 50 du Traité de Lisbonne, les dirigeants des 27 autres États membres pourraient se réunir le 6 avril pour un sommet visant à définir des "lignes directrices" des négociations à venir. Les Européens chercheront à faire corps, face à des Britanniques susceptibles d'exploiter les divisions au sein du bloc. Parmi les sujets brûlants, outre l'avenir de l'Écosse, figurera notamment la facture de la sortie de l'UE ou encore le sort des Européens installés outre-Manche. Les négociations sont censées durer deux ans.