Le président français Emmanuel Macron, a demandé dimanche à son homologue iranien Hassan Rohani "d'exercer les pressions nécessaires" sur le régime syrien pour faire cesser les attaques contre la population de la Ghouta orientale, lors d'un entretien téléphonique, a rapporté l'Élysée dans un communiqué.
Le président français "a fortement engagé son interlocuteur (Hassan Rohani) à exercer les pressions nécessaires sur le régime syrien pour mettre un terme aux attaques indiscriminées contre les populations assiégées de la Ghouta orientale, permettre l'accès humanitaire et évacuer les cas médicaux critiques", a écrit l'Élysée.
La responsabilité de l'Iran dans la mise en oeuvre de la trêve humanitaire. Les deux dirigeants ont aussi "marqué leur accord pour travailler ensemble de manière opérationnelle dans les prochains jours afin d'obtenir avec l'ONU, en lien avec le régime de Damas et les principaux pays engagés en Syrie, des résultats sur le terrain, livrer l'aide nécessaire aux civils et rendre effectif le cessez-le-feu", ajoute l'exécutif français. Il a souligné "la responsabilité particulière qui incombait à l'Iran, du fait de ses liens avec le régime, dans la mise en oeuvre de la trêve humanitaire prévue par la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l'ONU", selon le communiqué. Emmanuel Macron "fera un nouveau point cette semaine avec son homologue iranien sur l'avancée concrète de cette discussion", précise l'Élysée.
Une grave crise humanitaire depuis 2013. Soutenu par Moscou, le pouvoir de Bachar al-Assad n'a jamais caché son intention de reconquérir le fief rebelle situé dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, où quelque 400.000 civils assiégés depuis 2013 vivent une grave crise humanitaire. Le régime syrien a dit dimanche avoir "progressé sur plusieurs fronts" dans l'enclave rebelle, à la faveur notamment de 15 jours de bombardements meurtriers. Les raids aériens et tirs d'artillerie du régime se poursuivent malgré une trêve humanitaire quotidienne de cinq heures décrétée mardi.
Macron a rappelé son attachement aux accords sur le nucléaire. Emmanuel Macron a par ailleurs "réaffirmé" à Hassan Rohani "l'attachement de la France à l'accord de Vienne du 14 juillet 2015" sur le nucléaire et rappelé les demandes de la France qui ne relèvent pas du cadre de l'accord, sur le programme balistique iranien et la sécurité dans la région, notamment au Liban, selon l'Élysée. Il a souhaité "une contribution constructive" de l'Iran "à la désescalade régionale et à la résolution des crises au Moyen-Orient". L'ensemble de ces questions seront évoquées lors de la visite à Téhéran lundi du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a précisé l'Élysée.