Le géant américain de l'informatique Google a annoncé mardi la construction d'un vaste bâtiment dans le centre de Londres, qui pourrait accueillir à terme jusqu'à 3.000 employés supplémentaires, une annonce qui a ravi le gouvernement, en pleine incertitude autour du Brexit.
Première en dehors des États-Unis. "Le directeur général de Google, Sundar Pichai, a confirmé aujourd'hui la construction d'un nouveau bâtiment sur son campus de King's Cross - le premier bâtiment entièrement conçu et possédé par Google en dehors des États-Unis" -, a annoncé le groupe dans un communiqué. Une source proche du dossier a précisé que jusqu'à 3.000 emplois pourraient y être créés.
60.000 mètres carrés. Le nouveau bâtiment, dont la date de construction n'a pas été précisée, ni le montant de l'investissement, comptera dix étages et quelque 60.000 mètres carrés. Il s'ajoutera à un autre déjà occupé par Google dans le même quartier, derrière la gare de King's Cross. Ce premier élément du "campus" du géant de la Silicon Valley peut déjà accueillir quelque 2.500 employés.
Un deuxième bâtiment à partir de 2018. Google prévoit de s'étendre à partir de 2018 dans un deuxième bâtiment toujours dans le même quartier. La nouvelle construction dévoilée mardi s'ajoutera à ces deux premiers immeubles, loués par le groupe américain à l'inverse du nouvel édifice, qui lui appartiendra. Au total, quelque 7.000 employés de Google pourront travailler sur l'ensemble du site une fois les trois bâtiments occupés, a-t-il précisé.
"Un grand vote de confiance". "C'est un grand vote de confiance pour le Royaume-Uni et sa position de leader dans le domaine de la technologie", s'est immédiatement félicité le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, dans un communiqué distinct. Le chancelier de l’Échiquier a assuré qu'il s'agissait d'une nouvelle "preuve que le Royaume-Uni est ouvert aux affaires et constitue une nation ouverte sur l'extérieur".
Une bonne nouvelle vu le contexte. Le gouvernement est à l'affût de toute nouvelle positive sur les investissements au Royaume-Uni depuis la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne lors du référendum du 23 juin. Des économistes ont mis en garde en effet contre la tentation d'un certain nombre d'entreprises d'attendre d'y voir plus clair sur les conditions du Brexit avant d'investir davantage dans le pays. Quelque 65 milliards de livres (76 milliards d'euros) d'investissements ont été reportés ou abandonnés par les entreprises au Royaume-Uni depuis le référendum, a estimé lundi l'institut de recherche CEBR dans une enquête s'appuyant sur un sondage de l'institut YouGov auprès d'un millier de responsables de sociétés représentatives de l'économie britannique.