C'était un vote crucial pour Angela Merkel. Les membres du parti social-démocrate allemand ont choisi de dire oui à une alliance avec la chancelière allemande. Le SPD a révélé dimanche matin les résultats du référendum qui s'est tenu du 20 février au 2 mars auprès de ses quelque 463.000 membres. Quelque 66% des participants à cette consultation interne ont voté en faveur d'une nouvelle coalition. "J'ai informé le président Frank-Walter Steinmeier et la chancelière Angela Merkel de ce résultat", a indiqué le chef par intérim du SPD, Olaf Scholz.
Les mains libres pour un quatrième mandat. Avec ce vote, la chancelière, sortie victorieuse mais affaiblie des élections du 24 septembre, aura finalement franchi le dernier obstacle pour entamer un quatrième mandat. Sans l'aval des sociaux-démocrates, la formation d'un nouvel exécutif sous sa direction était impossible. La direction du parti avait négocié en février un accord avec la chancelière et les membres du plus vieux parti d'Allemagne devaient l'approuver, sur fond de divisions internes.
Un enjeu crucial. L'enjeu était crucial pour la première économie européenne, engluée dans un imbroglio post-électoral inédit au moment même où l'Europe, secouée par la crise du Brexit et la montée des nationalismes, a plus que jamais besoin d'un exécutif solide en Allemagne. Angela Merkel devrait être formellement élue chancelière par les députés mi-mars, le 14 probablement, et entamera alors son quatrième mandat. "Je me réjouis de la poursuite de notre collaboration pour le bien de notre pays", a réagi la chancelière dans un tweet posté par son parti.