La première ministre britannique Theresa May devrait, au sommet du G7 vendredi, exhorter les entreprises du web à s'impliquer davantage pour éliminer les contenus extrémistes en ligne, après l'attentat de Manchester.
"Du champ de bataille vers Internet". Tandis que les autorités britanniques poursuivent leur enquête pour démanteler le réseau à l'origine de l'attaque qui a fait 22 morts, Theresa May veut souligner l'importance de la lutte contre l'expansion terroriste sur internet, à l'occasion de la réunion des principaux dirigeants de la planète en Italie, selon une source gouvernementale. "La menace à laquelle nous sommes confrontés évolue, elle ne disparaît pas, alors que Daech (acronyme arabe de l'Etat Islamique, ndlr) recule en Irak et en Syrie", a affirmé cette source. "Le combat se déplace du champ de bataille vers Internet", a-t-elle estimé.
Mettre au point de nouveaux outils informatiques. Les entreprises du web ont selon cette source "une responsabilité sociale, elles doivent s'engager davantage pour éliminer les contenus dangereux", notamment la propagande djihadiste et les manuels de fabrication de bombes artisanales. La cheffe du gouvernement britannique veut que ces sociétés mettent au point des outils automatiques pour repérer et retirer ces contenus, identifier leurs auteurs et alerter les autorités.
Etat d'alerte à son niveau le plus élevé. Theresa May a décidé d'écourter sa participation au G7 après que les autorités britanniques ont élevé l'état d'alerte à son niveau le plus élevé. Elle prendra part à des échanges sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, avant de rentrer au Royaume-Uni dans la soirée de vendredi, tandis que le sommet doit se terminer le lendemain.