Le secrétaire d'État britannique au Commerce Jim O'Neill a démissionné vendredi, sur fond de divergences avec l'approche de la Première ministre Theresa May sur la relation avec la Chine.
Hinkley Point comme point d'achoppement. Selon les médias, l'ex-chef économiste chez Goldman Sachs avait menacé de démissionner dès le mois de juillet, après l'annonce par Theresa May du report de sa décision sur la construction d'une centrale nucléaire à Hinkley Point par le français EDF associé au chinois CGN. Un report dicté par les craintes de voir les Chinois investir un secteur très stratégique. La semaine dernière, Londres a finalement donné son feu vert à ce projet, mais sous certaines conditions, notamment un nouveau cadre légal pour tout futur investissement stratégique. Cette décision a été perçue par les Chinois comme dirigée contre eux.
Pas de raison de départ officielle. Jim O'Neill, nommé par le prédécesseur de Theresa May, David Cameron, a œuvré sous son impulsion et celle de l'ancien ministre des Finances George Osborne à encourager les investissements chinois au Royaume-Uni et au développement économique du nord-ouest de l'Angleterre, baptisé Northern Powerhouse. Dans sa lettre de démission, il n'explique pas la raison de son départ, tout en se disant satisfait que Theresa May prête attention aux relations avec la Chine et au projet Northern Powerhouse.