La Première ministre britannique Theresa May a dénoncé jeudi l'établissement de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, "obstacles" selon elle à la paix au Proche-Orient, en recevant son homologue israélien Benjamin Netanyahu à l'occasion du centenaire de la déclaration Balfour.
Pour "une solution à deux Etats". Lors d'un dîner donné en hommage au document, par lequel Londres apportait son soutien à "l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif", Theresa May a dit être attachée à une solution à deux Etats. "Il faudra que chaque partie fasse des compromis pour qu'existe une chance réaliste d'atteindre ce but, et cela comprend la fin de la construction de nouvelles colonies et la fin des bravades palestiniennes", a-t-elle déclaré.
Des colonies "illégales". Plus tôt dans la journée, Theresa May a reçu Benjamin Netanyahu au 10, Downing Street, pour des entretiens, avant lesquels elle a dit vouloir parler "de ce que nous considérons comme des obstacles et des difficultés dans ce processus, notamment les colonies illégales". Son homologue israélien a, lui aussi, souligné son attachement au processus de paix. "Israël est engagé pour la paix, je suis engagé pour la paix", a-t-il déclaré. Mais il a appelé les Palestiniens à "accepter, cent ans après la déclaration Balfour, l'État juif". "Quand ils le feront, la route vers la paix sera infiniment plus courte", a-t-il estimé. "La paix deviendra alors possible".
Une déclaration qui divise encore. Publiée le 2 novembre 1917, la déclaration Balfour est un texte signé par le ministre britannique des Affaires étrangères de l'époque, Arthur Balfour, dans lequel il affirme que "le gouvernement britannique considère favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif". En Israël, ce texte est considérée comme la préfiguration de la création de l'État hébreu en 1948. Pour les Palestiniens, en revanche, il marque le début d'une "catastrophe".