Le parti britannique anti-immigration Ukip a connu un nouveau rebondissement à sa tête avec la démission mardi de sa dirigeante Diane James, après 18 jours seulement, qui survient après le départ surprise de l'emblématique Nigel Farage et l'exclusion inattendue du favori à sa succession Steven Woolfe.
Un problème d'autorité et de soutiens. "Il est devenu évident que je n'ai pas assez d'autorité, ni le soutien de tous mes collègues membres du Parlement européen et des responsables du parti, pour mettre en oeuvre les changements que j'estime nécessaires et sur lesquels j'ai basé ma campagne", a expliqué Diane James sur son compte Twitter. "Pour des raisons personnelles et professionnelles, en conséquence, je ne continuerai pas le processus électoral" pour finaliser sa prise de fonction, a-t-elle ajouté, précisant qu'elle restait députée européenne sous la bannière du parti.
Sous le choc après un crachat. Selon le Times, elle serait sous le choc après avoir reçu un crachat dans un train la semaine précédente et avait également des réticences à mener le parti sans garantie sur son financement. Pour d'autres médias, ce sont les problèmes de santé de son mari qui l'ont poussée à se retirer. Le président de l'Ukip Paul Oakden a pris acte "avec regrets" de cette décision, précisant qu'il convoquerait d'urgence le Comité exécutif national (NEC) du parti pour préparer un nouveau processus électoral interne.
Farage exclut de revenir, Woolfe candidat ? Diane James avait été choisie par les militants de l'Ukip pour prendre les rênes de ce parti après le retrait de Nigel Farage. Le cofondateur de l'Ukip en 1993, avait, à la surprise générale, annoncé sa démission quelques jours après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union européenne, le 23 juin, estimant sa mission "accomplie". La démission de Diane James soulève la question de son éventuel retour à ce poste, bien que celui-ci ait exclu une telle possibilité. "Pas pour dix millions de dollars", a déclaré Nigel Farage. Un autre successeur possible pourrait être Steven Woolfe, député européen qui avait été le grand favori pour la présidence mais a été exclu du scrutin début août pour avoir remis son dossier de candidature avec 17 minutes de retard.