Des millions de Londoniens étaient affectés lundi par une nouvelle grève dans le métro londonien, dernier épisode en date d'un début d'hiver cauchemardesque pour les voyageurs britanniques confrontés à une multitude de mouvements sociaux.
Embouteillages monstres. Le plus vieux métro du monde, inauguré en 1863 et qui assure presque 5 millions de trajets par an, était presque entièrement paralysé depuis dimanche soir. La plupart des stations de la zone 1 du centre de la capitale britannique devaient rester fermées et seuls quelques trains devaient circuler lundi, avant un retour à la normale espéré pour mardi matin. À moins de rester chez eux et de travailler à distance, les Londoniens en étaient réduits à se rabattre sur des bus bondés, leur vélo ou leur voiture, créant de nombreux embouteillages autour et dans la capitale.
Des suppressions de guichets en cause. Le conflit, qui empoisonne les relations entre la régie Transport of London (TFL) et les syndicats depuis de longs mois, porte sur la suppression de postes et de guichets dans les stations prévue dans le cadre de la modernisation du réseau. Les grévistes dénoncent particulièrement la suppression des bureaux de ventes de billets dans les stations, remplacés par des distributeurs automatiques.
Des postes "cruciaux pour la sécurité". Selon les deux syndicats ayant appelé à ce mouvement, plus de 800 postes "cruciaux pour la sécurité dans les stations" de Londres ont été supprimés et les promesses de nouvelles embauches ne sont pas suffisantes. "Ce mouvement social nous a été imposé par des suppressions d'emploi sauvages qui ont transformé le métro londonien en piège mortel", a souligné le secrétaire général du puissant syndicat RMT, Mick Cash. Plusieurs grèves ont déjà eu lieu depuis 2014 pour dénoncer ces réformes initiées par l'ancien maire conservateur de Londres, Boris Johnson.