Paul Nuttall a été élu lundi à la tête de l'Ukip en remplacement du charismatique Nigel Farage, allié de Donald Trump, dont le départ risque de fragiliser durablement le parti anti-immigration et pro-Brexit.
A la tête de la 3e force politique britannique. Favori du vote, Paul Nuttall, qui fête ses 40 ans mercredi, a devancé les deux autres candidats, Suzanne Evans et John Rees-Evans, pour s'emparer des rênes de la troisième force politique britannique avec 12,6% des voix aux législatives de 2015. "C'est un nouveau départ, nous allons rassembler le parti et en terminer avec les divisions", a lancé le nouveau chef aux militants réunis à Londres.
Un bref interim. L'ancien leader adjoint au crâne chauve devient le troisième patron de l'Ukip en trois mois après la démission express en septembre de Diane James qui avait contraint Nigel Farage a revenir pour un bref intérim. "Nous avons connu un été digne de Benny Hill", du nom de l'humoriste anglais, a résumé le président du parti, Paul Oakden, en annonçant le résultat lundi.
Farage soutien de Trump. Le parti craint surtout d'être orphelin de son leader historique Nigel Farage, l'une des principaux artisans de la sortie de l'Union européenne qui a dit vouloir "récupérer sa vie" après la victoire du Brexit au référendum du 23 juin. Depuis, Farage s'est trouvé une nouvelle vocation en soutenant Donald Trump dans sa conquête de la Maison-Blanche et en s'affichant ostensiblement à ses côtés. "Le Brexit a directement conduit à la défaite de l'establishment et à l'élection de Donald Trump", a souligné lundi Farage qui repart dès cette semaine aux Etats-Unis mais compte rester député européen pour l'Ukip à Strasbourg.