Un torrent de boue a déferlé mercredi matin sur trois localités de la grande banlieue d'Athènes après des pluies diluviennes, tuant au moins 15 personnes. Au fil de la journée et des recherches menées sur place par les équipes de secours, le bilan humain n'a cessé de s'alourdir. En fin d'après-midi, les pompiers recensaient 13 morts, hommes et femmes, pour la plupart des personnes âgées selon les premières informations, et les garde-côtes signalaient deux morts.
"C'est venu comme un tsunami." Certaines victimes ont été piégées à leur domicile, comme deux octogénaires habitant des sous-sols, et d'autres personnes ont été emportées par les eaux alors qu'elles se trouvaient dehors ou dans leur véhicule. Les corps de deux hommes ont aussi été charriés jusqu'à la mer, où la police portuaire les a repêchés. Au moins douze personnes ont été hospitalisées, a indiqué l'agence de presse officielle ANA. Une personne a été portée disparue.
"C'est venu comme un tsunami", a déclaré un commerçant dont le magasin a été totalement ravagé, vitres brisées et portes enfoncées. Dévalant des pentes proches, après des pluies violentes dans la nuit, des torrents de boue ont envahi tôt dans la matinée les localités de Nea Peramos, Mandra et Megara, à 50 km environ à l'ouest d'Athènes, emportant tout sur leur passage.
"Désastre biblique." Les localités ravagées ont été déclarées en "état d'urgence", et près de 200 pompiers ont été dépêchés sur la zone. Leurs services ont précisé avoir reçu plus de 600 appels à l'aide. "Tout est perdu, c'est un désastre biblique", s'est émue la maire de Mandra, Ioanna Kriekouki.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a exprimé dans un tweet "sa profonde tristesse" et a annoncé "un deuil national pour cette grande tragédie".