Ils sont 12.000 à s'entasser dans ce camp improvisé. Depuis la fermeture des frontières grecques en direction de l'Europe centrale, des milliers de migrants sont bloqués, comme ici dans le camp d'Idomeni, à la frontière avec la Macédoine - premier pays sur la route des Balkans. Ils attendent qu'un passage se débloque.
"Les conditions de vie sont épouvantables", explique Walid Berrissoul, envoyé spécial d'Europe1 sur place. Les réfugiés ont tellement froid que des femmes grecques ont décidé de leur tricoter des vêtements, et ce malgré la crise qui les touche de plein fouet. Un bel élan de solidarité. Mais les conditions de vie y restent très difficiles, comme a pu le constater le photographe grec Dimitri Messinis qui s'est rendu dans le camp d'Idomeni, jeudi et vendredi.
Dans le camp, où ont été dressées quelques tentes de fortune à même le sol boueux, les enfants s'occupent comme ils peuvent.
Le camp d'Idomeni est habituellement un simple camp de transit. Mais depuis le blocage des frontières, les bénévoles des associations humanitaires sur place essayent "de monter des tentes en urgence, de distribuer de la nourriture, des vêtements, de donner des soins médicaux, mais c'est totalement insuffisant", témoignait la chef de mission pour Médecins sans frontières Marie-Elisabeth Ingres, sur Europe 1, mercredi.
Après avoir fui la guerre dans leur pays, tous ces réfugiés nourrissent le même espoir : que les frontières s'ouvrent de nouveau sur la route des Balkans, afin de pouvoir rejoindre l'Allemagne, la Suède ou encore la Grande-Bretagne.