Les transports en commun, métro, bus, trains et bateaux, étaient paralysés vendredi en Grèce en raison d'une grève de 48 heures entamée par les syndicats protestant contre deux projets de loi sur la réforme des retraites et l'impôt sur le revenu. Ces réformes sont une condition préalable, selon les créanciers, UE et FMI, pour la poursuite des versements des prêts internationaux dans le cadre du troisième prêt octroyé au pays en juillet 2015.
Les taxis pour se déplacer. À Athènes, aucun transport en commun ne fonctionnait vendredi matin, le personnel du métro, du tramway, des bus et des trains interurbains étant en grève jusqu'à dimanche matin, selon leurs syndicats. Les taxis, dont le syndicat ne suit pas le mot d'ordre de grève, restaient le seul moyen de transport dans la capitale.
Aucun train dans tout le pays. Aucun train ne circulait non plus dans le pays et les bateaux reliant la Grèce continentale aux îles sont également restés à l'ancre. Le puissant syndicat des marins Pno a pour sa part annoncé une grève de quatre jours, de vendredi à mardi. Toutefois, les bus interurbains, appartenant à la société privée Ktel, desservaient les liaisons entre la capitale et les villes du pays. Le trafic aéroportuaire n'a pas été affecté, le syndicat des aiguilleurs du ciel ne participant pas pour le moment à ce mouvement.
Que prévoit la réforme ? Les syndicats du privé (GSEE) et du public (Adedy) ont appelé à cette grève jeudi après que le Parlement eut décidé que les deux projets de loi sur la réforme des retraites et de l'impôt sur le revenu seraient débattus à l'Assemblée à partir de samedi matin avant d'être soumis au vote des députés dimanche soir. Ces projets de loi prévoient la réduction des pensions les plus élevées, la fusion des multiples caisses d'assurance, l'augmentation des cotisations, des taxes et de l'imposition pour les moyens et hauts revenus.