Deux inconnus circulant à moto ont jeté jeudi matin une grenade devant l'ambassade de France à Athènes en Grèce, blessant légèrement un policier en faction, a indiqué une source policière.
Légèrement blessé aux jambes. La brigade anti-terroriste s'est saisie de l'enquête sur cet attentat, qui s'est produit peu avant 5h, sur une des grandes avenues centrales d'Athènes, en face du Parlement, a ajouté la même source. Le policier, qui se trouvait devant la guérite gardant le portail principal de l'ambassade, a été hospitalisé pour des premiers soins mais n'est que très légèrement blessé aux jambes. L'explosion de la grenade n'a causé que des dégâts mineurs au portail.
Des attaques régulières de la part des anarchistes. La police privilégie dans l'immédiat la piste d'un acte commis par la mouvance extrémiste anarchiste locale, qui revendique régulièrement des attaques sans victimes contre des cibles diplomatiques, économiques ou politiques, selon la même source. Mais les enquêteurs n'excluent pas non plus une attaque en lien avec la montée de l'extrême droite en France, au lendemain des "félicitations" adressées par la présidente du Front National, Marine Le Pen, à Donald Trump, qui a remporté l'élection présidentielle américaine.
Les représentations françaises déjà visées. Les représentations françaises en Grèce sont sporadiquement visées par des actions revendiquées par ou imputées à des groupes extrémistes anarchistes. En octobre, cette nébuleuse avait annoncé une série d'actions pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un Libanais qui purge depuis 1987 une peine de détention à perpétuité en France pour actes terroristes.