Le gouvernement grec a annoncé, ce samedi, l'expulsion de l'ex-Premier ministre Antonis Samaras du parti au pouvoir, Nouvelle Démocratie, après que ce dernier ait vivement critiqué la politique du gouvernement concernant les relations avec la Turquie.
Le gouvernement grec a annoncé, ce samedi, l'expulsion de l'ex-Premier ministre Antonis Samaras du parti au pouvoir, Nouvelle Démocratie, après ses critiques concernant les relations avec la Turquie.
Dans une interview, Antonis Samaras a appelé le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à limoger le ministre des Affaires étrangères, George Gerapetritis, sans le nommer directement. Il l'a accusé d'avoir cédé aux exigences turques dans les discussions en cours avec Ankara, ce qui, selon lui, met en péril les intérêts de la Grèce .
Un vétéran du parti et de la politique grecque
Ancien Premier ministre conservateur de 2012 à 2015, Antonis Samaras a souvent remis en question la politique étrangère de la Grèce, notamment en ce qui concerne la Turquie . Sa position ferme et ses prises de position publiques ont fréquemment mis en tension ses relations avec les dirigeants actuels du parti.
Réaction du gouvernement : "Intolérable"
Le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis, a réagi vivement aux critiques de Samaras. Dans un communiqué, il a affirmé que l'ex-Premier ministre avait déformé les déclarations du ministre des Affaires étrangères, qui avaient été clarifiées à plusieurs reprises. "Tout cela ne peut être ni toléré ni accepté", a déclaré le porte-parole, précisant que M. Samaras s'était mis en dehors de la Nouvelle Démocratie pour la deuxième fois depuis 1993.
Cette expulsion n'est pas la première fois que Samaras se retrouve en dehors de la Nouvelle Démocratie. En 1993, il avait été évincé par Konstantinos Mitsotakis, le père de Kyriakos Mitsotakis, en raison de ses positions intransigeantes concernant le conflit sur la dénomination de la Macédoine du Nord.
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La réponse de Samaras : "Arrogance et manque de sang-froid"
En réaction à son expulsion, Antonis Samaras a déclaré que "l'arrogance et un manque évident de sang-froid expliquent la décision de Mitsotakis". Cette éviction marque une nouvelle fracture dans la relation entre l'ex-Premier ministre et la direction actuelle du parti.