Une semaine après la démission d'Alexis Tsipras du poste de Premier ministre, les Grecs peuvent se rassurer. Ils sont désormais fixés sur la date des prochaines élections législatives anticipées qui se dérouleront le 20 septembre, a indiqué vendredi l'Agence de presse grecque Ana. C'est la troisième fois depuis le début de l'année que les 10 millions de Grecs se rendront aux urnes, après de premières élections législatives en janvier et le référendum portant sur le plan de réformes début juillet.
Top départ de la campagne électorale. "Le décret présidentiel pour la dissolution du Parlement, l'organisation des élections le 20 septembre et la constitution du nouveau Parlement le 1er octobre a été signé", a indiqué l'Ana, citant "des informations" de l'Agence, déclenchant ainsi le début de la campagne électorale. L'ancien Premier ministre Alexis Tsipras, qui a démissionné le 21 août, avait souhaité lors de son retrait le déroulement des élections le 20 septembre. Certains partis d'opposition avaient exprimé leur préférence pour le 27 septembre afin de bénéficier d'une plus longue période électorale.
Syriza en tête des sondages. Le parti d'extrême-gauche du Premier ministre démissionnaire demeure en tête des intentions de vote pour ces élections, selon deux sondages rendus publics vendredi.
Une enquête d'opinion de l'institut ProRata pour le journal Efimerida Ton Syntakton crédite la formation de gauche de 23% des intentions de vote devant les conservateurs de Nouvelle Démocratie (19,5%). Dans une enquête Metron Analysis, Syriza est crédité de 29% des voix, devant Nouvelle Démocratie à 27,8%, le parti d'extrême droite Aube dorée (8,3%) et les centristes de Potami (6,7%).
Un gouvernement intérimaire face à la crise des migrants. Le déroulement de ces nouvelles élections est confié à la Première ministre de transition nommée jeudi, Vassiliki Thanou. Elle a indiqué que "le poids de ses fonctions était important" car son gouvernement par intérim doit aussi gérer d'ici le prochain rendez-vous électoral, d'autres problèmes comme celui de la question "de l'immigration".
La Grèce, pays situé à la frontière sud-est de l'Union européenne, reçoit quotidiennement de milliers de migrants malgré sa pénurie d'infrastructures adéquates et de graves problèmes financiers. La petite île de Kos, située à seulement cinq kilomètres de la Turquie qui a reçu 120.000 réfugiés depuis janvier, est le symbole de cette crise des migrants. Depuis janvier, selon les chiffres publiés vendredi par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), l'Etat hellène a réceptionné 200.000 migrants sur les 300.000 ayant traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe.