L'évacuation du camp de réfugiés et migrants comptant 8.400 personnes à Idomeni, à la frontière greco-macédonienne, a commencé mardi matin, en présence de nombreuses forces policières qui n'ont pas fait pour le moment usage de la force.
Vers des centres d'accueil. Au moins 200 policiers, des dizaines en civil et vingt véhicules de police assistés par un hélicoptère, ont été déployés mardi au niveau du camp, où vivent dans des conditions sordides depuis trois mois de nombreuses familles. Les forces de l'ordre incitaient les migrants, surtout des familles, à sortir de leurs tentes et à monter à bord de cars pour être transférés dans des centres d'accueil avoisinants.
Le porte-parole du service de coordination de la crise migratoire, Giorgos Kyritsis, avait prévenu lundi que l'opération serait lancée "mardi ou mercredi". Il a toutefois assuré qu'"il ne s'agirait pas d'un coup de balai policier visant à vider en un jour le camp". Il a estimé que l'évacuation, rendue possible par la création ces derniers jours de plus de 6.000 places dans des centres d'accueil du nord du pays, pourrait durer "une dizaine de jours". La décision de l'évacuation du camp a déjà entraîné 400 personnes à accepter dimanche leur transfert dans un centre d'accueil près de la ville de Thessalonique, tandis qu'un autre groupe de 400 s'apprêtait également lundi soir à les suivre, selon une source policière locale.
Une route verrouillée. L'entassement de migrants à Idomeni a débuté au début du mois de mars, lors de la fermeture de la frontière de la Macédoine à la suite du verrouillage de celles de nombreux pays européens situés sur "la route des Balkans", empruntée par des centaines de milliers de migrants l'année dernière.