Neuf résidents du camp de Moria, à Lesbos en Grèce, ont été arrêtés après l'incendie qui a ravagé lundi soir, sans faire de victimes, les installations de ce camp de migrants surpeuplé, a-t-on appris mardi de source policière.
Des affrontements à l'origine de l'incendie. Ces neuf migrants, des Afghans, Irakiens, un Sénégalais, un Syrien et un Camerounais, sont soupçonnés d'être à l'origine des affrontements qui ont éclaté dans la soirée à Moria, d'abord entre Afghans et Africains, conduisant à l'incendie des installations, a ajouté cette source.
"Le calme est revenu". Les autorités grecques s'employaient mardi matin à reprendre le contrôle de la situation, envoyant notamment sur place des renforts de 40 policiers anti-émeute. L'incendie avait provoqué la fuite dans les alentours des 5.000 résidents. "Le calme est revenu" sur l'île, "mais la situation est encore mouvante", les migrants et réfugiés s'étant dispersés aux alentours de Moria et jusqu'à Mytilène, le chef lieu de l'île, situé à une dizaine de kilomètres, a indiqué la source policière.
Un camp surpeuplé. "Il n'est pas surprenant" que la situation ait dégénéré à Moria, dont la capacité de 3.500 places est largement dépassée, notamment au vu du "manque de sécurité", a relevé Roland Schonbauer, un représentant en Grèce du Haut Commissariat aux Réfugiés. Il a réitéré les appels du HCR pour un transfert "le plus vite possible" vers le continent d'une partie des populations bloquées sur les îles. Le ministère à la Politique migratoire s'employait mardi à reloger les familles dans le second camp de l'île, à Kara Tepe, qui abrite déjà des populations vulnérables ou des migrants jugés éligibles à l'asile. L'objectif est de reconstruire "le plus vite possible" Moria, a indiqué une source du ministère.