Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a tablé dimanche sur "une solution dans les semaines qui viennent" entre la Grèce et ses créanciers, écartant toutefois l'idée d'une remise de dette. "Nous aidons la Grèce. Cette fois encore, nous allons trouver une solution", a-t-il affirmé sur la chaîne publique allemande ARD, invitant Athènes à "remplir les conditions" pour obtenir de nouvelles aides financières.
Encore des réformes attendues. "Je suis constamment en contact avec mes collègues" du Fonds monétaire international, "avec le ministère grec des Finances", a-t-il assuré. "Nous allons trouver dans les semaines qui viennent une solution qui n'aura rien à voir avec une remise de dette mais avec le fait de mettre la Grèce sur le chemin de la compétitivité économique. Ca, il faut l'expliquer encore et toujours aux Grecs", a-t-il estimé, rappelant que le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'était engagé l'année dernière à réformer les retraites, perspective qui suscite un fort mécontentement dans l'opinion grecque.
Le FMI met la pression. Athènes tente actuellement de finaliser un compromis sur les nouvelles économies à réaliser avec le quartet représentant les créanciers (UE, FMI, BCE, MES), avec lequel il a repris lundi dernier ses négociations. De la conclusion de ces pourparlers dépend la poursuite du versement au pays surendetté du nouveau prêt de 86 milliards d'euros qui lui a été consenti en juillet, et l'ouverture de discussions sur l'allègement de la dette publique grecque.
Le FMI, qui a participé aux deux précédents plans de sauvetage de la Grèce, a fait savoir qu'il ne se joindrait pas à ce troisième plan d'aide sans des réformes crédibles et un accord avec l'UE pour alléger le fardeau de la dette grecque. Heureusement que Schäuble promet une solution rapide.