La situation grecque inquiète le président du Conseil européen. Donald Tusk a estimé mercredi qu'une réunion des ministres des Finances de la zone euro était nécessaire dans les prochains "jours", pour éviter une "nouvelle incertitude". "Nous avons besoin d'une date pour une réunion de l'Eurogroupe dans un futur non lointain", a-t-il ajouté, dans les prochains "jours, pas semaines".
Une demande d'Alexis Tsipras. Plus tôt mercredi, selon une source gouvernementale grecque, le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait demandé à Donald Tusk d'organiser un sommet européen extraordinaire afin de faciliter les négociations avec les créanciers, UE et FMI, visant à la conclusion d'une première revue du programme grec. Cette demande grecque a été faite quelques heures après l'annonce qu'il n'y aurait pas de réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) jeudi sur ce thème, comme initialement envisagé.
"Plus de temps". Michel Reijns, porte-parole du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, avait estimé sur son compte Twitter, dans la nuit de mardi à mercredi, qu'"il fallait plus de temps", évoquant une "rencontre sur le premier examen, les mesures de contingence et, à une étape ultérieure, la dette".
No additional #eurogroup on #Greece this Thursday, more time needed. Meeting on first review, contingency package and debt at later stage
— Michel Reijns (@MichelReijns) 26 avril 2016
A l'issue d'une réunion vendredi à Amsterdam avec le Fonds monétaire international (FMI), Jeroen Dijsselbloem avait fait miroiter une conclusion des discussions, engagées depuis plusieurs mois entre Athènes et le quartet des créanciers, l'Union européenne, la Banque centrale européen (BCE), le MES (mécanisme européen de stabilité) et le Fonds monétaire international (FMI). Il avait alors affirmé viser une réunion jeudi "pour conclure l'évaluation des réformes en Grèce et commencer les discussions sur la soutenabilité de sa dette".