Jimmy Morales, un acteur comique sans expérience politique, devient jeudi le nouveau président du Guatemala avec l'ambition de combattre la violence et la corruption qui rongent ce pays d'Amérique centrale et qui a mené en prison son prédécesseur.
Un nouveau en politique. L'humoriste, comédien et animateur de télévision, Jimmy Morales, 46 ans, a largement remporté l'élection présidentielle du 25 octobre face à l'ex-Première dame Sandra Torres, 60 ans, les électeurs voulant tourner le dos à la classe politique traditionnelle.
"Il y a beaucoup d'attente". Outre la corruption, son autre défi majeur durant ces quatre prochaines années sera de combattre la violence qui règne dans ce pays de 16 millions d'habitants où l'on a dénombré 6.000 meurtres en 2015. "Il y a beaucoup d'attentes car le besoin d'impulser des changements est criant dans le pays. Jimmy Morales arrive dans un contexte plein d'espoir et de problèmes qui doivent résolus", a déclaré l'analyste politique José Carlos Sanabria.
Un parti au passé douteux. Son absence totale d'expérience politique avait été perçue par ses partisans comme un gage d'honnêteté, selon les analystes. Mais le parti qui le soutient est controversé, comme l'avait rappelé sa rivale Sandra Torres en l'accusant de "représente(r) la vieille garde de militaires douteux", certains des militaires ayant fondé FCN-Nacion étant soupçonnés de violations des droits de l'Homme durant la guerre civile (1960-1996). Il est aussi reproché à Jimmy Morales son manque de programme clair pour mener le pays.