Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 206e jour de l'invasion russe

La centrale de Zaporijia a été reconnectée au réseau ce samedi.
La centrale de Zaporijia a été reconnectée au réseau ce samedi. © Dmytro Smolyenko / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Europe 1 avec AFP
La guerre en Ukraine se poursuit. La centrale nucélaire Ukrainienne de Zaporijia a été reconnectée au réseau ce samedi, annonce l'AIEA. Du côté d'Izioum, la découverte d'environ 450 corps entérrés sommairement autour de la ville provoque l'indignation. Emmanuel Macron condamne "avec la plus grande fermeté les atrocités" commises "sous occupation russe". 
L'ESSENTIEL

Après avoir été déconnectée du réseau, la centrale de Zaporijia a été reconnectée à ce dernier ce samedi. C'est ce qu'à indiqué l'AIEA, qui soulignait que le risque d'accident était augmenté depuis que la centrale avait été coupée du réseau. A Izioum, la découverte de 450 corps autour de la ville a provoqué l'indignation internationale. La République Tchèque appelle à la création d'un tribunal international pour crimes de guerre. 

 

Les principales informations : 

  • La centrale de Zaporijia a été reconnectée au réseau
  • La République Tchèque appelle à la création d'un tribunal international pour crimes de guerre
  • 450 corps ont été découverts près d'Izioum

La centrale de Zaporijia est reconnectée au réseau

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia a été reconnectée au réseau électrique du pays, a indiqué samedi l'AIEA, après que le site avait été privé de source d'électricité, ce qui augmentait le risque d'un accident. "La ligne de 750 kilovolt (kv) réparée alimente la plus grande centrale nucléaire d'Europe (...) avec l'électricité nécessaire pour assurer le refroidissement des réacteurs et d'autres fonctions de sécurité", a indiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique" dans un communiqué.

La République Tchèque réclame la création d'un tribunal international pour crimes de guerre

La présidence tchèque de l'UE a appelé samedi à la création d'un tribunal international pour crimes de guerre, après la découverte de centaines de corps près d'Izioum, ville reprise aux Russes en Ukraine. "Au XXIe siècle, de telles attaques contre la population civile sont impensables et odieuses", a déclaré samedi sur Twitter le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne.

"Nous ne devons pas passer outre. Nous sommes pour la punition de tous les criminels de guerre", a-t-il ajouté, "j'appelle à la création rapide d'un tribunal international spécial". Les autorités ukrainiennes ont fait état vendredi de "450 corps de civils portant des traces de mort violente et de torture" enterrés dans un bois à la périphérie d'Izioum.

"Il y a plusieurs corps avec les mains liées derrière le dos et une personne est enterrée avec une corde autour du cou. De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées", a déclaré le gouverneur régional Oleg Synegoubov sur Telegram.

Biden met Poutine en garde contre l'utilisation d'armes chimiques en Ukraine

Le président américain Joe Biden a une nouvelle fois mis en garde son homologue russe Vladimir Poutine contre l'utilisation d'armes chimiques ou nucléaires en Ukraine, à l'heure où l'armée ukrainienne mène une importante contre-offensive dans le pays. "Cela changerait le cours de la guerre d'une façon jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale", a averti le dirigeant américain lors d'une interview à CBS, dont les premiers extraits ont été dévoilés vendredi soir.

"Ne le faites pas, ne le faites pas, ne le faites pas", a lancé Joe Biden en direction du président russe Vladimir Poutine, promettant une réponse "conséquente" des Etats-Unis si cette étape venait à être franchie. La Russie "deviendrait encore plus un paria dans le monde, plus qu'elle ne l'a jamais été", a-t-il averti.

Malgré cela, Vladimir Poutine a assuré vendredi que son offensive allait se poursuivre en Ukraine. "Le plan ne nécessite pas de changement (...) Nous ne sommes pas pressés", a-t-il dit.

Macron condamne "avec la plus grande fermeté les atrocités" commises "sous occupation russe" à Izioum

Emmanuel Macron a condamné vendredi "avec la plus grande fermeté les atrocités commises à Izioum, en Ukraine, sous occupation russe", après la découverte de centaines de corps enterrés sommairement près de cette ville reprise aux Russes, selon Kiev. "Leurs auteurs devront répondre de leurs actes. Il n'y a pas de paix sans justice", a ajouté le président français dans un tweet. L'UE s'est dite "profondément choquée".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi les crimes d'une armée de "tortionnaires" après la découverte de centaines de corps enterrés sommairement dans une région reprise aux Russes, dont ceux de personnes "torturées et exécutées", selon les autorités locales. "99%" des corps exhumés vendredi dans une forêt à la périphérie d'Izioum, ville de l'est de l'Ukraine reprise aux Russes la semaine dernière, "présentaient des signes de mort violente", a déclaré dans la soirée le gouverneur régional Oleg Synegoubov.

"Il y a plusieurs corps avec les mains liées derrière le dos et une personne est enterrée avec une corde autour du cou. De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées", a-t-il affirmé sur Telegram. Selon lui, ce sont au total "450 corps de civils portant des traces de mort violente et de torture" qui ont été enterrés sur ce site. "Il y avait aussi des enfants" parmi les corps exhumés dans la journée par les "200 agents et experts" qui travaillent sur le site, a-t-il ajouté.