L'UE prévoit de boucler un nouveau paquet de sanctions contre Moscou d'ici à l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, a déclaré jeudi à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "D'ici au 24 février, exactement un an après le début de l'invasion, nous visons à mettre en place le dixième paquet de sanctions", a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse conjointe avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les sanctions existantes "érodent l'économie" russe, a affirmé Ursula von der Leyen, estimant que le plafonnement du prix du pétrole russe coûtait à Moscou "environ 160 millions d'euros par jour".
Les informations à retenir :
- L'UE prévoit un nouveau paquet de mesures contre Moscou pour le 24 février
- Une frappe russe tombée sur un immeuble à Kramatorsk a fait au moins deux morts
- La Pologne se dit disposée à envoyer des avions de combat, en cas de consensus au sein de l'OTAN
- General Atomic Aeronautical Systems propose de céder deux drones à l'Ukraine pour un dollar symbolique
- Des perquisitions anticorruption menées en Ukraine
Kiev accuse des Russes d'exploiter sexuellement des enfants enlevés en Ukraine
Le commissaire aux droits de l'homme de l'Ukraine a accusé jeudi des Russes d'enlever des enfants de son pays afin d'alimenter des trafics sexuels. "Des comptes (sur l'application) Telegram révèlent que les Russes enlèvent des enfants ukrainiens et réalisent avec eux des vidéos sexuelles", a affirmé le commissaire aux droits humains du Parlement ukrainien Dmytro Lubinets, dans un message sur Telegram. "Par exemple, ils proposent pour 250.000 roubles (plus de 3.200 euros) un garçonnet ukrainien", a-t-il ajouté, assurant qu'il s'agissait d'un orphelin.
Dmytro Lubinets a publié l'extrait d'un échange sur une messagerie internet non identifiée entre deux personnes discutant l'implication d'un jeune garçon dans le tournage d'un film pédopornographique. "Il vient d'Ukraine, d'un orphelinat, il n'a pas de parents", écrit l'une des personnes. "Nous faisons venir des petits pour ce type de travail. Ce n'est pas le premier que nous faisons venir".
Dmytro Lubinets n'a pas précisé comment il avait obtenu cet échange. Il a appelé la police et la justice ukrainiennes à prendre "les mesures appropriées pour trouver et punir les coupables." "La Fédération de Russie enlève, tue, déporte et viole insidieusement nos enfants", a-t-il ajouté. "Comment cela est-il possible dans le monde d'aujourd'hui ?"
Vingt pays appellent à exclure la Russie d'une réunion de l'OSCE
Ne pas offrir une tribune à la Russie un an après le début de la guerre en Ukraine: des parlementaires de 20 pays veulent bannir la délégation russe d'une réunion de l'OSCE prévue à la fin du mois à Vienne. Une telle participation à une date aussi symbolique enverrait "un mauvais signal" à la communauté internationale et "pourrait même être perçue comme une provocation", écrivent-ils dans une lettre aux autorités autrichiennes consultée jeudi par l'AFP.
L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), qui compte 57 États membres, tient son assemblée parlementaire les 23 et 24 février dans la capitale autrichienne.
La Russie est "à nouveau" menacée par des "chars allemands", selon Poutine
Vladimir Poutine a affirmé jeudi que la Russie était "à nouveau" menacée par des chars allemands, faisant référence aux blindés Léopard 2 promis par les Occidentaux à Kiev et dressant un nouveau parallèle entre la guerre contre Hitler et la campagne militaire russe en Ukraine.
"C'est incroyable, mais des chars allemands Leopard, sur lesquels sont dessinées des croix, nous menacent à nouveau", a déclaré à Volgograd (ex-Stalingrad), dans le sud-ouest de la Russie, le président russe, pendant les célébrations du 80e anniversaire de la victoire soviétique contre l'armée allemande à Stalingrad.
Volodymyr Zelensky accuse Moscou de préparer sa vengeance et espère de nouvelles sanctions
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi la Russie de préparer ses forces armées pour "se venger" de l'Ukraine et de l'Europe qui soutient Kiev face à l'invasion russe. "La Russie est en train de concentrer ses forces, nous le savons tous. Elle veut se venger non seulement de l'Ukraine mais aussi de l'Europe libre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Le chef de l'État a également appelé jeudi l'Union européenne à adopter "plus vite" de nouvelles sanctions contre la Russie, près d'un an après le début de l'invasion russe en Ukraine. "On voit aujourd'hui que le rythme des sanctions en Europe a un peu ralenti", a dit M. Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Plus cette tâche sera faite vite et qualitativement, plus nous serons proches de la défaite de l'agression russe", a-t-il déclaré.
L'UE prévoit des sanctions contre Moscou pour l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine
L'UE prévoit de boucler un nouveau paquet de sanctions contre Moscou d'ici à l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, a déclaré jeudi à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"D'ici au 24 février, exactement un an après le début de l'invasion, nous visons à mettre en place le dixième paquet de sanctions", a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse conjointe avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les sanctions existantes "érodent l'économie" russe, a affirmé Ursula von der Leyen, estimant que le plafonnement du prix du pétrole russe coûtait à Moscou "environ 160 millions d'euros par jour".
Dans un même temps, Ursula von der Leyen a annoncé une aide européenne de 50 milliards d'euros à l'Ukraine
Dear @ZelenskyyUa, while Ukrainians are fighting to defend our common values, we support your economic security.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) February 2, 2023
To date, our EU support amounts to €50 billion.
We are with you on this for the long haul. https://t.co/tA0cpqjkJG
Kiev s'attend à une offensive russe majeure, un immeuble de Kramatorsk déjà touché
Les sauveteurs s'activaient jeudi à l'aube pour tenter de retrouver des survivants dans les décombres d'un immeuble d'habitation de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, détruit par une frappe russe qui a fait au moins deux morts, au moment où Kiev dit s'attendre à une vaste offensive de Moscou pour le premier anniversaire de l'invasion.
La frappe a eu lieu mercredi vers 21h45 (19h45 GMT) contre huit immeubles du centre de Kramatorsk, dont l'un s'est complètement effondré, a indiqué la police de Donetsk sur son compte Facebook. Une centaine de policiers ont été déployés pour fouiller les décombres.
Selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, l'attaque a fait deux morts et 21 blessés, dont huit ont été hospitalisés et deux sont dans un état critique. M. Kyrylenko a revu à la baisse un bilan initial qui faisait état de trois morts. Deux personnes étaient encore coincées jeudi à l'aube dans les ruines de l'immeuble, a-t-il précisé.
Kramatorsk. Russian terrorists have hit the city with a ballistic missile leading to civilian casualties. Some people are still under the rubble. No goal other than terror. The only way to stop Russian terrorism is to defeat it. By tanks. Fighter jets. Long-range missiles. pic.twitter.com/jYlltDDl1G
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) February 1, 2023
Sergueï Lavrov accuse l'Occident de vouloir mettre fin à "la question russe"
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé jeudi les Occidentaux de soutenir l'Ukraine pour mettre fin à " la question russe", accusant nommément la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en visite à Kiev.
Ursula von der Leyen "a déclaré que le résultat de la guerre doit être la défaite de la Russie, et une défaite telle qu'elle ne se relève pas pendant des décennies", a dit dans une interview télévisée Sergueï Lavrov, "N'est-ce pas du racisme, du nazisme et une tentative de résoudre la question russe ?".
Von der Leyen assure l'Ukraine du soutien de l'UE en arrivant à Kiev
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré l'Ukraine de tout le soutien de l'Union européenne, en arrivant jeudi à Kiev accompagnée de ses commissaires pour une réunion à la veille d'un sommet UE-Ukraine. "C'est bon d'être de retour à Kiev, ma quatrième fois depuis l'invasion par la Russie et cette fois-ci avec mon équipe de commissaires", a-t-elle écrit sur Twitter. "Nous sommes là ensemble pour montrer que l'UE se tient fermement aux côtés de l'Ukraine", a-t-elle ajouté.
Ursula von der Leyen est accompagnée du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et d'une quinzaine de commissaires européens qui rencontreront leurs collègues du gouvernement ukrainien. La Commission a qualifié cette visite de "symbole fort" du soutien européen à l'Ukraine "face à l'agression injustifiée" de la Russie. L'Ukraine, candidat officiel à l'adhésion à l'UE, accueille ensuite vendredi un sommet avec Mme von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel.
Good to be back in Kyiv, my 4th time since Russia‘s invasion.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) February 2, 2023
This time, with my team of Commissioners.
We are here together to show that the EU stands by Ukraine as firmly as ever.
And to deepen further our support and cooperation. pic.twitter.com/zf8fvoNKnG