La Russie a relevé mercredi à 41 morts le bilan des victimes des inondations dans les zones qu'elle contrôle dans le sud de l'Ukraine, à la suite de la destruction d'un barrage sur le fleuve Dniepr début juin. "Malheureusement, le nombre de morts a augmenté à 41", a déclaré le responsable de l'occupation russe dans la région de Kherson, Andreï Alekseïenko. Un précédent bilan communiqué samedi dernier par les autorités installées par la Russie faisait état de 29 morts.
Les informations à retenir :
- Le bilan monte à 41 morts dans les zones contrôlées par la Russie, après les inondations
- La Russie neutralise trois drones près de Moscou
- Les pays de l'UE allouent 3,5 milliards d'euros pour continuer à armer Kiev
- Les Etats membres de l'UE se sont entendus mercredi sur un onzième paquet de mesures restrictives contre la Russie
- Le gouvernement ukrainien a estimé mercredi à 1,5 milliard de dollars les dégâts pour l'environnement de la destruction début juin du barrage de Kakhovka sur le Dniepr
Barrage détruit : Kiev estime les dégâts environnementaux à 1,5 milliard de dollars
Le gouvernement ukrainien a estimé mercredi à 1,5 milliard de dollars les dégâts pour l'environnement de la destruction début juin du barrage de Kakhovka sur le Dniepr, qui a provoqué d'importantes inondations. Cette "estimation préliminaire (...) ne comprend pas les pertes concernant l'agriculture, les infrastructures, les logements ni le coût de la reconstruction de la centrale elle-même", a précisé le Premier ministre Denys Chmygal, lors d'une conférence de presse à Londres.
UE: accord sur un nouveau paquet de sanctions contre la Russie
Les Etats membres de l'UE se sont entendus mercredi sur un onzième paquet de mesures restrictives contre la Russie, destiné en particulier à éviter le contournement des sanctions déjà en place, a-t-on appris de source officielle. "Ce paquet comprend des mesures visant à lutter contre le contournement des sanctions et des sanctions individuelles", a indiqué la Suède qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.
Les Occidentaux promettent de faire payer la Russie
Les alliés occidentaux de Kiev ont promis mercredi d'augmenter leur aide financière à l'économie ukrainienne, ravagée par plus d'un an de guerre, mais averti la Russie qu'elle devrait en fin de compte payer pour la reconstruction. Alors que l'Ukraine reconnaît que sa contre-offensive, qui se heurte à une forte résistance de l'armée russe, ne va pas aussi vite qu'espéré, la conférence pour la reconstruction de l'Ukraine réunit pendant deux jours à Londres plus de 60 pays, institutions internationales et secteur privé.
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"Nous devons passer d'une vision à des accords et d'accords à des projets concrets", a plaidé d'emblée, par vidéo, le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ouverture de cet événement. "Chaque jour d'agression russe apporte de nouvelles ruines, des milliers et des milliers de maisons détruites, des industries dévastées, des vies brûlées".
Les pays de l'UE allouent 3,5 milliards d'euros pour continuer à armer Kiev
Les pays de l'UE ont décidé mercredi de contribuer à une nouvelle dotation de 3,5 milliards d'euros pour la Facilité européenne pour la paix (FEP) utilisée pour financer leurs fournitures d'armes à l'Ukraine et les missions militaires à l'étranger. Un accord a été trouvé par les ambassadeurs des 27 à Bruxelles, a annoncé la Suède, qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE. Il devra être formellement entériné par les ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion le 25 juin à Luxembourg.
"Cette décision réaffirme l'engagement de l'UE à soutenir ses partenaires dans le domaine de la sécurité et de la défense", a souligné la présidence suédoise. La dotation initiale de 5,7 milliards allouée pour 7 ans à ce fonds créé par les Etats membres hors du budget européen a été épuisée en une année par le conflit en Ukraine. Les Etats membres l'ont utilisée pour financer les armes et les munitions prélevées dans leurs arsenaux et envoyées à Kiev.
Trois drones neutralisés dans la région de Moscou
Le barrage hydro-électrique de Kakhovka, situé dans une zone sous contrôle russe dans la région de Kherson (sud de l'Ukraine), a été détruit le 6 juin. Des centaines de kilomètres carrés en aval ont été inondés, forçant à l'évacuation de milliers d'habitants et faisant craindre une catastrophe tant humanitaire qu'environnementale. Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de cette destruction.
La Russie a annoncé mercredi avoir neutralisé trois drones dans la région de Moscou, dont deux près d'une base militaire, accusant Kiev d'être derrière cette attaque alors que l'Ukraine a de son côté indiqué avoir abattu six drones explosifs russes. "Aujourd'hui, une tentative du régime de Kiev de mener une attaque terroriste avec trois drones contre des sites dans la région de Moscou a été enrayée", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "Tous les drones ont été neutralisés par des systèmes de guerre électronique, ont perdu le contrôle et se sont écrasés", a-t-il expliqué.
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L'armée de l'air ukrainienne a de son côté indiqué mercredi matin avoir intercepté six drones explosifs de fabrication iranienne Shahed 136/131 lancés par la Russie pendant une nouvelle attaque nocturne contre son voisin. Selon l'armée de l'air ukrainienne, tous les appareils ont été lancés depuis le nord et abattus au-dessus de la région de Khmelnytsky, dans l'ouest du pays où la Russie dit régulièrement viser des cibles militaires ukrainiennes situées plusieurs centaines de kilomètres derrière la ligne de front.
Selon le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov, deux drones se sont écrasés "à 05H30 et à 05H50 du matin (02H30 et 02H50 GMT) à l'approche des dépôts d'une base militaire" située dans le village de Kalininets, dans le district de Naro-Fominsk, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Moscou.
"Les débris ont été découverts, il n'y a pas de dégâts, ni de victimes", a-t-il déclaré sur Telegram, en appelant les habitants à "garder leur calme". Il n'était pas clair dans l'immédiat si le troisième appareil visait aussi la base militaire ou un autre objectif.
Moscou et sa région, situées à plus de 500 km de la frontière ukrainienne, n'ont été jusqu'à présent que rarement visées par des attaques de drone depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, même si ce type d'attaque s'est multiplié ailleurs en Russie.
Le mois dernier, des drones s'étaient écrasés sur des immeubles d'habitation à Moscou, suscitant un choc au sein de la population. Début mai, deux drones avaient été abattus au-dessus du Kremlin, le siège du pouvoir russe, lors d'une attaque imputée à l'Ukraine. Ces derniers mois, des drones ont également pris pour cible des bases militaires ou des infrastructures énergétiques ailleurs en Russie.