Six militaires ukrainiens sont morts dans le crash de deux hélicoptères de combat dans l'est de l'Ukraine, où l'armée de Kiev mène une contre-offensive face aux forces russes, a annoncé jeudi le Bureau national ukrainien d'enquête (SBI) au 554e jour de l'invasion russe. "Deux hélicoptères militaires Mi-8 sont tombés lors d'une mission de combat. Six militaires des forces armées ukrainiennes sont morts", a indiqué dans un communiqué le SBI, précisant que le crash s'est produit mardi dans la région de Kramatorsk.
Les principales informations :
- Six militaires ukrainiens tués dans le crash de deux hélicoptères de combat dans l'est
- La reprise de l'accord sur l'exportation des céréales de l'Ukraine est "essentielle" pour la sécurité alimentaire mondiale, dit le ministre turc des Affaires étrangères
- Les critiques de la contre-offensive des forces ukrainiennes devraient "la fermer", a estimé jeudi le ministre ukrainien des Affaires étrangères
Un accident une semaine après la mort de trois pilotes ukrainiens
Le SBI ajoute qu'une "attention particulière sera notamment portée à l'étude de l'état technique des hélicoptères et au respect des règles de préparation aux vols. La version du sabotage ou de la destruction d'hélicoptères par l'ennemi sera également étudiée".
Les hélicoptères ukrainiens MI-8, qui datent de l'époque soviétique, sont utilisés sur le front pour frapper les lignes russes avec des roquettes. Ils volent souvent par deux au ras du sol, avant de s'élever brusquement pour effectuer leur tir, puis de retourner à leur base en volant à nouveau au ras du sol. Cet accident survient après la mort de trois pilotes ukrainiens dans la collision accidentelle de deux avions d'entraînement au combat L-39, la semaine dernière dans le nord du pays.
La reprise de l'accord sur l'exportation des céréales de l'Ukraine est "essentielle" pour la sécurité alimentaire mondiale
La reprise de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes est "essentielle" pour la sécurité alimentaire mondiale et la stabilité de la région de la mer Noire, a affirmé jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan en visite à Moscou. "Nous avons réitéré notre conviction que la reprise de l'accord permettra de restaurer la stabilité dans les deux domaines", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Sergei Lavrov.
La Russie avait mis fin en juillet à l'accord par lequel l'Ukraine pouvait exporter ses céréales et menace depuis d'attaquer des navires au départ de l'Ukraine en mer Noire. "Il y a désormais un processus basé sur une meilleure compréhension et réponse par rapport aux demandes de la Russie", a affirmé Hakan Fidan qui s'est déplacé à Moscou pour préparer la prochaine visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Russie. Selon les médias turcs, Recep Tayyip Erdogan devrait se rendre le 4 septembre à Sotchi, en Russie, pour discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine de la reprise de l'accord.
L'Ukraine dépend désormais de routes terrestres et d'un port fluvial peu profond, ce qui limite considérablement ses volumes d'exportation de céréales. La Turquie tente de faire revivre l'accord initial, dans l'espoir de l'utiliser comme tremplin pour des négociations de paix plus larges entre Kiev et Moscou.
Les critiques de la contre-offensive ukrainienne devraient "la fermer"
Les critiques de la contre-offensive des forces ukrainiennes face aux troupes russes devraient "la fermer", a estimé jeudi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. "Critiquer la lenteur de la contre-offensive revient à cracher à la figure du soldat ukrainien qui sacrifie sa vie", a-t-il lancé en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 à Tolède, en Espagne. "Je suggère à tous ceux qui critiquent de la fermer, de venir en Ukraine et d'essayer de libérer un centimètre carré par eux-mêmes", a-t-il ajouté.
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La contre-offensive ukrainienne lancée en juin dans l'est et le sud s'avère très difficile, avec des avancées réduites en termes de km2. Elle doit notamment faire face aux solides défenses russes, faites de tranchées, de pièges antichars et de champs de mines établis sur des centaines de kilomètres.
Après avoir remercié les ministres européens pour le soutien de leurs gouvernements, Dmytro Kouleba a rappelé que l'Ukraine avait toujours besoin de munitions, de véhicules blindés, de missiles à longue portée, et de système de défense anti-aérienne.
Kiev salue l'aide d'un ex-ministre britannique de la Défense
L'ex-ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, qui a démissionné jeudi matin de son poste, "a montré l'exemple" pour soutenir militairement l'Ukraine face à l'invasion russe, a affirmé Kiev dans un communiqué. "Son énergie et son dévouement ont permis de réaliser les projets les plus audacieux et de mobiliser au bon moment les ressources indispensables. Il a montré l'exemple", a salué sur X (ex-Twitter) le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov. "Son autorité a inspiré d'autres pays pour qu'ils participent à l'aide à l'Ukraine", a-t-il encore déclaré, disant "remercier (s)on ami et collègue (...) pour tout ce qu'il a fait".
Selon Oleksiï Reznikov, l'importante aide militaire du Royaume-Uni "a aidé à repousser la première vague d'agression russe" à partir de février 2022 et "à lancer une offensive", depuis début juin, pour repousser les forces russes hors des territoires qu'ils occupent dans le sud et l'est du pays. Ben Wallace, 53 ans, a joué un rôle clef dans le soutien à Kiev depuis plus d'un an et demi d'invasion russe, faisant du Royaume-Uni l'un des principaux appuis financier et militaire de Kiev, ce qui a provoqué la colère de Moscou.