Guerre en Ukraine : comment la Russie tente de gagner du terrain avant le retour de Donald Trump

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Nicolas Tonev / Crédit photo : Viacheslav Madiievskyi / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Ce week-end, la Russie a lancé une nouvelle attaque aérienne massive sur le complexe énergétique ukrainien. Alors que la guerre entrera ce mardi dans son 1.000eme jour, le Kremlin tente de consolider ses avantages sur la ligne de front en Ukraine avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier prochain.

Alors que ce mardi marquera le 1.000eme jour de la guerre en Ukraine , la Russie a mis un coup d'accélérateur à son offensive ce week-end, à l'approche de la prise de pouvoir de Donald Trump , le 20 janvier prochain. Et ce, alors qu'une issue diplomatique semblait possible, entre l'échange téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky qui a évoqué des "négociations" en 2025.

Mais les armes ont finalement parlé plus fort : une attaque aérienne massive, avec 120 missiles et 90 drones, a été lancée ce week-end sur le complexe énergétique ukrainien . Elle s'ajoute aux efforts terrestres dans le Donbass, qui relèvent du sacrifice, avec des centaines de morts russes prouvés chaque jour. Mais l'objectif du Kremlin est clair et ferme, selon Xavier Tytelman, spécialiste militaire : "Les gains que les Russes sont en train d’obtenir aujourd’hui, les Ukrainiens ne pourront pas les récupérer faute de soutien. Donc oui, avant un éventuel cessez-le-feu, les Russes lancent toutes leurs dernières forces dans la bataille, c’est pour cela qu’ils ont besoin de plus de monde et qu’ils ont mobilisé les Nord-Coréens."

"Trump est imprévisible"

Car le cessez-le-feu envisagé par Donald Trump deviendrait une forme de piège pour la Russie  avec l’obligation de le respecter sous peine d’aides massives accordées à Kiev. "La seule chose qui compte pour Poutine, c'est le rapport de force. Trump est imprévisible, les États-Unis ont 8.000 chars, dont 3.000 en réserve, ils en ont donné 31. Ils ont 2.500 avions de chasse F16, ils en ont donné 0, ils comptent sur la Belgique, le Danemark et la Norvège pour en donner quelques dizaines, il y a une masse de manœuvre qui est colossale. La question est : est-ce que Trump le ferait ? Si jamais Trump veut imposer un cessez-le-feu et si la Russie ne l’applique pas, alors il y aurait potentiellement du matériel nécessaire à l’Ukraine", reprend Xavier Tytelman.

Aujourd’hui, malgré les coups de téléphone ou les annonces d’apaisement, les positions sont, en réalité, irréconciliables. Dans le fond, ni Moscou ni Kiev ne désirent négocier autrement que selon leurs propres conditions.