La France a confirmé vendredi que deux Français avaient été tués et trois autres blessés dans une frappe russe en Ukraine, précisant qu'il s'agissait d'"humanitaires", selon un message sur X du chef de la diplomatie Stéphane Séjourné. Selon les informations d'Europe 1, ils intervenaient pour l'association suisse EPER.
La France a confirmé vendredi que deux Français avaient été tués et trois autres blessés dans une frappe russe en Ukraine , précisant qu'il s'agissait d'"humanitaires", selon un message sur X du chef de la diplomatie Stéphane Séjourné , dénonçant "la barbarie russe". Selon les informations d'Europe 1, les deux victimes faisaient partie de l'association suisse EPER, l'Entraide Protestante Suisse. L'organisme intervient régulièrement sur les lignes de front pour porter secours aux populations locales, notamment en Ukraine.
"Deux humanitaires français ont payé leur engagement auprès des Ukrainiens de leur vie. Trois sont blessés", écrit Stéphane Séjourné, au lendemain de l'annonce par Kiev de la mort de deux Français dans une frappe russe à Beryslav, dans le sud de l'Ukraine.
Selon les informations d'Europe 1, les deux humanitaires travaillaient dans la région de Kherson distribuaient des vivres aux civils sur les lignes de front. Ils seraient arrivés en Ukraine avec une mission de l'EPER, qui opère depuis deux ans sur le terrain. Joints par Europe 1, les membres de la Fondation ont confié être évidemment sous le choc et expriment leur plus profonde tristesse. "Nous avons l'habitude d'agir sur des terrains compliqués, mais jamais il n'y a eu de morts dans nos rangs."
Un hommage sera très certainement rendu par l'association, mais dans l'immédiat, l'urgence est au rapatriement et à l'évacuation de nos autres blessés, a expliqué la fondation. Des blessés encore sur place et dont on ne connaît pas encore la nationalité.
Une enquête ouverte pour violation des lois et coutumes de la guerre
La police nationale ukrainienne a indiqué de son côté que deux hommes de nationalité française étaient morts à la suite d'une attaque de drones, et que trois hommes et une femme avaient été blessés. Elle a annoncé, sur Telegram, l'ouverture d'une enquête pour violation des lois et coutumes de la guerre. "Toutes les victimes étaient venues dans la région de Kherson comme volontaires", a ajouté la police.
Beryslav, qui comptait environ 12.000 habitants avant la guerre, est située sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front. Le 27 janvier, une personne y avait été tuée par un explosif lancé par un drone russe.