Le Kremlin assure ne pas exclure l'option que les forces russes puissent frapper les instructeurs français, dont l'envoi est actuellement en discussion entre Paris et Kiev. "Aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité" face aux frappes, a assuré le porte-parole du pouvoir russe.
Le Kremlin n'a pas exclu mardi que les forces russes puissent frapper les instructeurs français, dont l'envoi est actuellement en discussion entre Paris et Kiev. "Aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité" face aux frappes, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Peu importe qu'ils soient Français ou non", a-t-il ajouté.
Un projet loin d'être finalisé
La semaine dernière, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a affirmé que la France allait envoyer "prochainement" des instructeurs afin de former les troupes de ce pays qui fait face à une offensive russe depuis février 2022. Le ministère ukrainien de la Défense avait cependant précisé peu après que l'envoi d'instructeurs était "toujours en discussion" avec la France et d'autres pays. Officiellement, la France ne dispose pas de militaires assistant ou formant les forces ukrainiennes en Ukraine.
Le président français Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'envoyer des troupes occidentales pour aider Kiev, suscitant la controverse parmi ses alliés ainsi que la colère de la Russie. Le projet d'une coalition européenne d'instructeurs militaires pour former les troupes ukrainiennes en Ukraine, souhaité par la France, est discuté entre Européens mais apparaît loin d'être finalisé. De nombreux pays s'interrogent sur ses conséquences vis-à-vis de Moscou.